L'administration Obama a tempéré lundi les interprétations selon lesquelles Washington donnerait son feu vert à Israël pour attaquer l'Iran.

Le président du parlement iranien Ali Larijani a affirmé lundi que son pays ferait assumer aux Etats-Unis toute éventuelle attaque israélienne contre l'Iran dont la riposte serait selon lui «douloureuse».

Il réagissait aux déclarations dimanche du vice-président américain Joe Biden qui a affirmé que les Etats-Unis ne dicteraient pas à Israël sa conduite à tenir concernant les ambitions nucléaires iraniennes.

Mais un porte-parole du département d'Etat, Ian Kelly, a rejeté lundi l'idée que le vice-président semblait donner ainsi un feu vert à Israël pour attaquer l'Iran.

«Je ne voudrais certainement pas donner un feu vert à quelque action militaire que ce soit», a indiqué M. Kelly, répétant seulement les propos de M. Biden qui insistait sur le fait qu'Israël était une «nation souveraine» avec le droit de prendre ses décisions militaires.

«Nous n'allons pas lui dicter (à Israël) ses actions», a indiqué M. Kelly. «Nous sommes aussi engagés auprès d'Israël pour sa sécurité et nous partageons ses préoccupations quant au programme nucléaire iranien», a ajouté le porte-parole du département d'Etat.

Il a également rejeté l'idée que l'administration Obama renonçait à sa politique d'ouverture avec l'Iran après la sévère répression des manifestations contestant l'élection présidentielle du 12 juin.

Israël, seule puissance nucléaire -non déclarée- de la région, soupçonne, comme l'Occident, l'Iran de chercher à se doter d'un arsenal nucléaire, en dépit des dénégations répétées de Téhéran.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n'a pas écarté une possible frappe militaire contre l'Iran, insistant sur le fait qu'il ne permettrait pas que Téhéran puisse disposer de l'arme atomique.