Une attaque contre les installations nucléaires de l'Iran pourrait s'avérer «extrêmement déstabilisante», a affirmé dimanche le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen.

«Je suis préoccupé par une attaque contre l'Iran depuis un certain temps parce que ce serait extrêmement déstabilisant et qu'il est impossible de prédire les conséquences» d'une telle attaque, a déclaré l'amiral dans l'émission Fox News Sunday.

Quand le journaliste lui a demandé ce qui serait le pire: une attaque sur les sites nucléaires iraniens ou le fait que Téhéran se dote de l'arme nucléaire, l'amiral a répondu: «Je pense que les deux seraient de très, très mauvaises choses».

Il a toutefois répété qu'il était «très important de n'écarter aucune option, y compris l'option militaire».

La communauté internationale accuse l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire et tente par la voie diplomatique et des sanctions de forcer Téhéran à abandonner son programme d'enrichissement.

Le régime iranien dément vouloir se doter de la bombe nucléaire et affirme ne poursuivre l'enrichissement qu'à des fins civiles.

Le président Barack Obama a fait des gestes envers l'Iran pour tenter de renouer un dialogue pratiquement totalement interrompu depuis une trentaine d'années, tout en affirmant qu'il n'admettrait pas que l'Iran se dote de l'arme nucléaire.

L'amiral Mullen, interrogé également sur la chaîne CBS, s'est aussi inquiété de la prolifération nucléaire dans la région si Téhéran se dotait de l'arme atomique, alors qu'Israël est pour l'heure le seul État de la région à la posséder.

«Je m'inquiète de la prolifération de cette technologie. Je m'inquiète de voir d'autres pays de la région se dire qu'ils devraient se doter de cette technologie», a dit l'amiral, précisant qu'il en discutait régulièrement avec son homologue israélien.

La presse se fait régulièrement l'écho des projets israéliens de bombarder des sites nucléaires iraniens avec ou sans le feu vert des États-Unis.

L'amiral Mullen a également insisté sur le fait que, selon lui, le gouvernement iranien continue «de financer des terroristes, continue de développer des armes nucléaires et a été, et demeure, une force déstabilisante en Irak et en Afghanistan».