Le système de défense antimissile américain est capable d'intercepter tout missile nord-coréen de longue portée menaçant les États-Unis, a répété jeudi un général américain, alors que Pyongyang vient de tirer trois missiles à courte portée au large de sa côte est.

«Avec nos intercepteurs terrestres en Alaska et en Californie, je suis convaincu que si nous sommes vraiment menacés par un missile balistique de longue portée (ICBM), je pourrais l'entraver avant qu'il ne provoque d'énormes dégâts sur le territoire américain», a déclaré dans un entretien au Washington Times le général Victor Renuart, qui dirige le commandement militaire nord-américain (Northcom). Fin juin, le président américain Barack Obama avait également affirmé que les États-Unis étaient pleinement préparés «à toutes les éventualités» découlant d'un tir de missile nord-coréen contre leur territoire.

Washington a indiqué ne pas exclure un tir imminent de missile à longue portée nord-coréen en direction de Hawaï, probablement le 4 juillet, jour anniversaire de l'indépendance des États-Unis.

Le Pentagone semble désormais douter d'un tel scénario.

Toutefois, d'après le général Renuart, «nous devrions partir du principe qu'il risque d'y avoir un test le 4 juillet et continuer à nous tenir prêts».

Les tirs nord-coréens de jeudi surviennent alors qu'une délégation américaine rencontrait jeudi à Pékin des responsables chinois pour discuter de l'application de la résolution de l'ONU adoptée après l'essai nucléaire de Pyongyang du 25 mai.

Les derniers mois ont vu une nouvelle escalade de la Corée du Nord, l'un des pays les plus secrets et fermés au monde. Elle a culminé quand le régime de Pyongyang a lancé un nouveau défi à la communauté internationale en effectuant, le 25 mai, son deuxième essai nucléaire depuis 2006.

Cet essai, suivi de plusieurs tirs de missiles, a été condamné par le Conseil de sécurité de l'ONU qui a alourdi les sanctions déjà en vigueur contre Pyongyang.