Le Pentagone réfléchit aux façons d'assouplir l'application de la loi forçant les homosexuels dans l'armée américaine à taire leur identité sexuelle, en attendant que ce texte soit modifié, a dit mardi le secrétaire américain à la Défense Robert Gates.

Alors que le président américain Barack Obama avait promis durant la campagne électorale d'ouvrir les forces armées aux gays et lesbiennes, «nous sommes en train de regarder s'il est possible d'appliquer cette loi de manière flexible», «s'il y a une façon plus humaine d'appliquer cette loi jusqu'à ce qu'elle soit modifiée», a-t-il expliqué à quelques journalistes, à bord d'un avion le ramenant à Washington après une visite-éclair en Allemagne.

«Par exemple, devons-nous prendre des mesures à l'encontre de quelqu'un quand nous avons été informés (de son homosexualité) par quelqu'un voulant se venger ou faisant du chantage?», s'est-il interrogé.

«C'est une question d'interprétation juridique, et nos services étudient la question», a-t-il ajouté.

Le président Barack Obama est critiqué par les partisans de l'annulation de la loi «Don't ask don't tell», qui estiment que la Maison Blanche traîne les pieds pour tenir cette promesse de campagne.

M. Obama a assuré lundi aux homosexuels, saisis par le doute, qu'ils avaient toujours en lui le «champion» de leurs droits et qu'ils mesureraient à la fin de sa présidence combien leur situation s'est améliorée.

M. Obama a réaffirmé son engagement à faire révoquer deux lois, la loi de 1993 qui n'autorise les homosexuels à servir dans l'armée que s'ils taisent leur préférence sexuelle et la «loi sur la défense du mariage» de 1996 qui permet à l'Etat fédéral et aux différents Etats de ne pas reconnaître les mariages homosexuels que six des Etats américains ont aujourd'hui légalisés.