Les États-Unis révisent leur politique d'invitations de diplomates iraniens pour assister aux célébrations de la fête nationale américaine, le 4 juillet, a indiqué mercredi le porte-parole du département d'État, Ian Kelly.

«Nous suivons de près ce qui se passe et nous jugerons sur la base de ce que nous verrons sur le terrain», a déclaré le porte-parole, interrogé au cours d'un point de presse sur des informations selon lesquelles la Maison-Blanche aurait décidé de revenir sur les invitations envoyées cette année aux diplomates iraniens pour la première fois depuis 30 ans.

«Nous suivons de près ce qui se passe dans les rues», a-t-il ajouté en référence à la répression violente du mouvement de contestation populaire sans précédent depuis la révolution de 1979.

M. Kelly, qui affirmait encore lundi qu'il n'était «pas envisagé» de revenir sur les invitations de diplomates iraniens, a souligné mercredi qu'aucun Iranien n'avait accepté l'invitation américaine.

«Pour autant que je sache, pas un seul (diplomate) iranien n'a accepté une de ces invitations», a-t-il dit.

«C'est peut-être parce que ces réunions du 4 juillet, quel que soit leur lieu, (...) célèbrent nos valeurs de base, nos valeurs d'indépendance et de liberté», a-t-il ajouté. «C'est exactement ce genre de liberté que réclament les Iraniens dans les rues».

Le département d'État avait annoncé le 2 juin que des diplomates iraniens «pourraient être invités» aux cocktails traditionnellement organisés par les ambassades américaines à l'occasion de la fête nationale qui commémore l'adoption de la Déclaration d'indépendance des États-Unis, le 4 juillet 1776.

Ce genre d'invitation n'avait jamais été envoyé depuis que les diplomates de l'ambassade des États-Unis à Téhéran ont été pris en otages pendant 444 jours en 1979-80, provoquant la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays.

Lundi, alors que les manifestations se poursuivaient, M. Kelly avait affirmé que les invitations tenaient toujours.

«Nous avons pris la décision stratégique d'ouvrir le dialogue avec l'Iran sur un certain nombre de fronts», déclarait-il. «Nous avons essayé l'isolement pendant de nombreuses années, nous essayons une nouvelle voie».