Le président Barack Obama et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont eu une discussion «constructive» lundi, quelques jours avant que M. Netanyahu ne détaille sa politique pour «la paix et la sécurité», ont indiqué les deux gouvernements.

Cet entretien de 20 minutes, «constructif» selon la Maison Blanche, «positif» selon la présidence du conseil israélienne, a eu lieu en période de tensions inhabituelles entre les gouvernements alliés des Etats-Unis et d'Israël.

Il a aussi eu lieu avant une nouvelle mission de l'émissaire spécial des Etats-Unis au Proche-Orient, George Mitchell, qui devait rencontrer mardi en Israël M. Netanyahu, le président Shimon Peres, et les ministres des Affaires étrangères et de la Défense Avigdor Lieberman et Ehud Barak.

Le lendemain, M. Mitchell doit s'entretenir à Ramallah, en Cisjordanie, avec des dirigeants de l'Autorité palestinienne, dont le président Mahmoud Abbas.

La conversation de lundi a «porté sur tout un éventail de sujets, et M. Netanyahu a indiqué à son interlocuteur qu'il entend prononcer au début de la semaine prochaine un discours politique à l'occasion duquel il présentera les grandes lignes de sa politique pour obtenir la paix et la sécurité», a-t-on indiqué côté israélien.

M. Obama a dit à M. Netanyahu attendre avec impatience d'entendre ce discours, a-t-on indiqué côté américain.

M. Obama a aussi réaffirmé les grandes lignes de son discours au Caire jeudi, y compris son engagement à assurer la sécurité d'Israël, a dit la Maison Blanche.

M. Obama avait aussi à cette occasion réclamé un gel total de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, et la création d'un Etat palestinien, deux exigences sources de désaccord entre les Etats-Unis et Israël.

Avec l'installation de deux nouveaux gouvernements à Washington et Jérusalem, les tensions entre les deux alliés ont atteint une intensité inconnue depuis longtemps. M. Obama ne semble pas vouloir transiger en particulier dans son exigence d'arrêt complet de la colonisation, exigence à laquelle résiste M. Netanyahu. Celui-ci refuse aussi de s'engager à la création d'un Etat palestinien comme solution au conflit.

Les demandes de M. Obama sont fermement rejetées par de nombreux membres du cabinet de droite de M. Netanyahu, qui selon des analystes, risquerait de tomber si le Premier ministre cédait aux pressions américaines.

Lors d'une réunion du comité ad hoc (AHLC) des bailleurs de fonds internationaux pour les Palestiniens à Oslo, M. Mitchell a dit lundi vouloir relancer les discussions actuellement enlisées entre Israéliens et Palestiniens.

Il a dit avoir reçu pour instruction de M. Obama «de déployer tous les efforts pour tenter de créer les circonstances dans lesquelles les parties puissent commencer immédiatement les discussions» en vue d'une «paix globale» et d'une normalisation entre Israël et les pays arabes.