Le président américain Barack Obama a signalé mercredi qu'il pensait que le chef d'Al-Qaeda Oussama ben Laden est toujours vivant, contrairement à ce que croit son homologue pakistanais Asif Ali Zardari.

Lors d'une réunion publique à Saint-Louis, M. Obama a défendu sa décision d'appliquer une nouvelle stratégie et d'envoyer des milliers de soldats supplémentaires en Afghanistan, malgré certaines objections au sein de son propre parti.

M. Obama a dit comprendre les inquiétudes suscitées par cette décision.

Mais, «en tant que commandant en chef, j'ai la responsabilité de veiller à ce que ben Laden et ses comparses ne créent pas un sanctuaire à partir duquel ils pourraient tuer 3.000 Américains supplémentaires, ou encore plus», a-t-il dit, en faisant apparemment référence aux attentats du 11 septembre 2001.

M. Obama a décrit Al-Qaeda et les talibans en Afghanistan et chez le voisin pakistanais comme la menace directe la plus importante pour la sécurité des États-Unis.

Les propos de M. Obama semblent contredire ceux tenus lundi par son collègue pakistanais.

Selon M. Zardari, même s'ils n'en ont pas la preuve, les services de renseignement pakistanais pensent qu'Oussama ben Laden est mort.

«Les Américains nous disent qu'ils ne savent pas, et ils sont beaucoup mieux équipés que nous pour le rechercher, et nos services de renseignements pensent à l'évidence qu'il n'est plus de ce monde, qu'il est mort, mais ils n'ont pas de preuve, alors on ne peut pas le prendre pour un fait établi», a dit M. Zardari.

S'il est vivant, Oussama ben Laden, sans doute l'homme le plus recherché au monde par les États-Unis, passe pour se cacher aux confins du Pakistan et de l'Afghanistan.

Le porte-parole du département d'État américain, Robert Woods, a déjà dit que les États-Unis recherchaient toujours ben Laden en présumant qu'il était vivant.