Le gouvernement du président américain Barack Obama a demandé au Congrès d'autoriser l'octroi d'aides aux Palestiniens y compris dans l'éventualité d'une participation à un gouvernement palestinien de responsables proches du Hamas, a indiqué lundi le journal Los Angeles Times.

En vertu de la législation actuelle, les Etats-Unis ne peuvent accorder leur aide que si le gouvernement palestinien reconnaît Israël, renonce à la violence et reconnaît les précédents accords israélo-palestiniens. Le mouvement islamiste Hamas ne répond pas à ces critères.

Selon le Los Angeles Times, l'administration Obama voudrait assouplir la législation dans le cadre d'un projet de dépenses budgétaires d'urgence de 83,4 milliards de dollars incluant des financements pour les conflits en Irak et en Afghanistan.

Cette enveloppe prévoit aussi 840 millions de dollars d'aide pour l'Autorité palestinienne et la reconstruction de la bande de Gaza dévastée par une offensive israélienne du 27 décembre au 18 janvier (plus de 1.400 Palestiniens tués).

Ne traitant qu'avec l'Autorité palestinienne, la communauté internationale refuse pour le moment de parler au Hamas tant qu'il ne reconnaît pas Israël, et a exclu que l'aide à la reconstruction de Gaza passe par lui. Cette communauté a promis 4,5 milliards de dollars pour Gaza et la relance de l'économie palestinienne.

Selon le Los Angeles Times, le gouvernement américain ne sait pas comment faire parvenir l'aide aux Palestiniens compte tenu des restrictions actuelles.

La bande de Gaza échappe au contrôle de Mahmoud Abbas, dont l'Autorité palestinienne a été délogée de cette région par la force en juin 2007 par le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.

L'assouplissement des conditions de l'aide souhaité par le gouvernement américain pourrait toutefois rester lettre morte car les négociations de réconciliation entre le Hamas et le Fatah de M. Abbas en vue de la formation d'un gouvernement commun sont actuellement dans l'impasse.