Les cinq membres d'une famille ont été retrouvés morts, un homme ayant apparemment tué son épouse et ses trois jeunes enfants avant de se suicider, a annoncé samedi la police de l'État du Maryland, dans l'est des États-Unis.

Christopher Alan Wood, 34 ans, aurait tué sa femme Francis Billotti-Wood, 33 ans, leurs fils âgés de 5 et 4 ans, et leur fille de 2 ans à leur domicile de Middletown, avant de se suicider par arme à feu, a précisé à l'AFP un officier de la police locale Jennifer Bailey.

«Nous enquêtons pour savoir s'il s'agit de meurtres suivi d'un suicide», a-t-elle ajouté. Wood a employé une arme à feu pour se suicider mais les autres membres de la famille portaient des marques d'arme blanche.

«Nous ignorons encore les mobiles» de ce drame, a encore indiqué Mme Bailey.

Les États-Unis ont été le théâtre ces derniers mois d'une vague de massacres aux États-Unis - dont une demi-douzaine depuis mars -, qui montrent, selon des experts, que la crise économique contribue à une montée de la violence.

Des corrélations directes entre la crise et ces meurtres collectifs n'ont pas été immédiatement mis en évidence, mais le criminologue Jack Levin, professeur à la Northeaster University de Boston (Massachusetts, nord-est), estime que les liens sont clairs.

«Un tueur de masse est quelqu'un qui, presque toujours, a subi une perte catastrophique - voilà le lien entre récession et tueries de masse», a-t-il expliqué, citant la perte d'un travail, d'argent ou d'une relation.

Et dans une période de crise économique, il y a tout simplement plus de gens souffrant d'une perte catastrophique, selon lui.

Dans un contexte de crise, on recense aux États-Unis «bien plus de meurtres collectifs - sur le lieu de travail, au sein de la famille - car bien plus d'Américains se sentent deséspérés, dans une situation dont ils pensent avoir totalement perdu le contrôle», a-t-il ajouté.