Steve Rattner, qui chapeaute le groupe de travail mis en place par l'administration Obama pour piloter la restructuration du secteur automobile, a été cité vendredi dans la presse américaine dans une affaire de corruption liée à ses précédentes fonctions.

Selon plusieurs quotidiens, dont le New York Times, le Washington Post et le Wall Street Journal, le fonds d'investissement Quadrangle co-fondé par M. Rattner est accusé d'avoir acheté les faveurs d'un fonds de retraite de l'Etat de New York.

Un «cadre dirigeant» de Quadrangle se serait entretenu avec un consultant politique sur la possibilité de verser une commission, et aurait finalement payé 1,1 million de dollars après avoir bénéficié d'un investissement de ce fonds de retraite, affirment les quotidiens, citant une plainte portée auprès des autorités boursières contre plusieurs responsables de l'Etat de New York.

Le Wall Street Journal a cité une porte-parole du Trésor américain, selon qui «M. Rattner avait prévenu (l'administration) de l'enquête en cours», dans laquelle il n'est pas lui-même accusé de malversation.

Ces allégations sont publiées alors que l'administration Obama a enjoint les constructeurs automobile General Motors et Chrysler et se restructurer drastiquement.

L'analyste Jonathan Berr, sur le site d'analyse financier 247WallSt.com, a estimé que «pour le bien de tous, Rattner devrait abandonner sa carrière naissante au service du gouvernement».

M. Rattner, 56 ans, ancien journaliste et ancien salarié de la banque d'affaires Lazard, fait partie du groupe de travail présidentiel pour l'industrie automobile, qui compte notamment le secrétaire au Trésor Timothy Geithner et Lawrence Summers, conseiller économique du président américain Barack Obama.

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