L'administration du président américain Barack Obama a démenti mercredi une information du Washington Post selon laquelle elle aurait abandonné l'expression controversée de «guerre contre le terrorisme», mise à l'honneur par George W. Bush.

Aucune directive émanant de la Maison-Blanche n'a ordonné ce changement d'appellation, ont assuré des responsables de l'administration. Le quotidien de Washington affirme que la direction du Budget de la Maison-Blanche a ordonné au Pentagone d'abandonner l'expression «guerre contre le terrorisme», adoptée par le président Bush après les attentats du 11 septembre 2001, au profit de celle, plus neutre, d'«opération contingente à l'étranger».

«Je m'amuse parfois des choses que je lis dans la presse. Je ne suis au courant d'aucune communication que j'aurais faite sur ce sujet», a déclaré Peter Orszag, le directeur du budget de la Maison-Blanche.

Le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs, a assuré à son tour au cours de son point de presse quotidien mercredi qu'il n'y avait eu «aucune note» ni aucun ordre à ce sujet.

M. Obama est moins soucieux de la phraséologie employée que «des actions qu'il doit entreprendre, et que nous devons entreprendre en tant que pays, pour protéger nos citoyens et assurer la sécurité de notre territoire», a-t-il insisté.

Le porte-parole du bureau du Budget, Ken Baer, avait cependant confirmé auparavant qu'il y avait bien eu «une communication par un fonctionnaire de rang intermédiaire» au Pentagone à ce sujet, mais pas de directive officielle.

«Je suis la personne qui s'exprime publiquement sur ces questions, et on ne m'a jamais dit quels mots employer ou ne pas employer», a réagi le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell, affirmant n'avoir «jamais reçu une telle directive».

Pour les critiques de l'administration Bush, l'expression de «guerre contre le terrorisme» est emblématique d'une approche simpliste et risquant de faire perdre aux États-Unis le soutien du monde musulman.

Son abandon irait dans le sens de la décision de l'administration Obama de revenir sur certaines grandes orientations de politique étrangère de l'ère Bush, notamment annonçant la fin de la présence américaine en Irak et la fermeture du camp de détention de Guantanamo.