Le candidat malheureux à la présidentielle américaine, John McCain, souvent moqué pour un manque supposé de pratique en matière de nouvelles technologies, a pourtant innové mardi en accordant la première «Twitterview»: une interview par mini-messages sur internet.

Le sénateur républicain, 72 ans, a été interviewé par le journaliste politique vedette de la chaîne ABC, George Stephanopoulos, par le truchement du site de mini-messages Twitter.

M. McCain, dont les messages sur Twitter sont suivis par quelque 225 000 personnes, a répondu à une dizaine de questions en respectant le format de Twitter: ne pas dépasser 140 caractères par message.

À la question «Qu'est-ce qui vous inquiète, le Pakistan ou l'Iran?», M. McCain a répondu: «Les deux. Les défis sont différents mais grands dans les deux cas».

Interrogé pour savoir s'il partageait l'avis de l'ancien vice-président Dick Cheney selon lequel Barack Obama exposait les États-Unis au risque de nouveaux attentats terroristes, il a répondu qu'il était «trop tôt pour tirer cette conclusion».

M. McCain a aussi été interrogé sur une querelle entre sa fille Meghan et un animateur de radio, qui avait dit d'elle qu'elle avait une «taille imposante». «Je suis fier de ma fille et elle a le droit d'avoir ses opinions», a-t-il dit.

M. McCain a commencé à utiliser Twitter le 23 janvier, trois jours après l'investiture de son adversaire qui l'avait défait à l'élection présidentielle du 4 novembre à l'issue de la campagne la plus tournée vers les nouvelles technologies de l'histoire américaine.

Il s'insurge notamment dans certains de ces mini-messages sur la gabegie budgétaire. «900 000 dollars pour la gestion des poissons. Comment peut-on gérer un poisson?», écrit-il dans l'un d'entre eux.