Le représentant démocrate américain Rush Holt vient de déposer un projet de loi visant à créer une commission pour enquêter sur l'envoi de lettre empoisonnées à l'anthrax en 2001 aux Etats-Unis et sur la réponse du gouvernement, a-t-on appris lundi auprès de son bureau.

Plus de sept ans après l'envoi de lettres empoissonnées à l'anthrax (bacille du charbon) qui ont fait cinq morts aux Etats-Unis dans le sillage des attentats du 11-Septembre, M. Holt estime que les conclusions de l'enquête du FBI, la police fédérale, sur cette affaire ne sont pas satisfaisantes.

L'objet de la nouvelle commission parlementaire, selon M. Holt, serait «d'enquêter sur les attentats à l'anthrax de 2001 et la réponse du gouvernement fédéral, ainsi que sur l'enquête», dit le parlementaire dans un communiqué.

Le but selon lui est est «faire des recommandations au président et au Congrès sur le moyen d'empêcher et de répondre à de futures attaques bioterroristes», poursuit-il.

M. Holt, qui représente une circonscription du New Jersey (est) d'où ont été postées certaines lettres, réclame pour l'anthrax une commission parlementaire semblable à celle qui a enquêté sur les attentats du 11-Septembre.

Les travaux de la commission dureraient 18 mois.

«De nombreuses questions subsistent concernant les attentats à l'anthrax et la réponse ratée des autorités», a dit M. Holt, cité dans un communiqué.

La justice avait conclu en août dernier que Bruce Ivins, un scientifique du gouvernement américain qui avait pris part à l'enquête sur les attaques mortelles au courrier empoisonné à l'anthrax aux Etats-Unis en 2001, était le seul responsable de l'envoi des lettres empoisonnées.

Bruce Ivins s'était suicidé peu avant que la justice ne rende ses conclusions.

En plus des cinq décès, 17 personnes avaient été contaminées par la poudre blanche contenant le bacille du charbon, une bactérie qui engendre une maladie rapidement mortelle, se manifestant par de sévères infections cutanées et une détresse respiratoire.