Le président Barack Obama réexaminera son plan concernant le retrait des troupes américaines d'Irak si la violence augmente dans le pays, a indiqué jeudi John McHugh, un membre républicain de la commission des Services armés de la Chambre des représentants.

Le président Obama, qui doit annoncer vendredi ses intentions sur le sujet, «m'a assuré qu'il reconsidérerait son plan si la situation sur le terrain se détériore et que la violence augmente», a affirmé M. McHugh dans un communiqué.

M. Obama a pris cet engagement lors de discussions à la Maison Blanche en présence du vice-président Joe Biden, du secrétaire à la Défense Robert Gates et du chef d'état-major interarmées Michael Mullen, a dit McHugh.

Selon M. McHugh, Barack Obama aurait choisi d'effectuer le retrait des troupes américaines d'Irak d'ici «août 2010», soit en 19 mois, trois de plus que ce qu'il avait promis pendant la campagne présidentielle.

«L'Irak fait face à des défis importants en 2009, dont les élections législatives en décembre. Nos commandants doivent disposer de la souplesse dont ils ont besoin pour pouvoir y répondre, et le président Obama m'a assuré qu'il y avait un +plan B+», a ajouté le parlementaire.

«L'objectif du président de retirer les troupes américains d'Irak est un de ceux pour lesquels nous devons prier, que nous devons planifier et en vue duquel nous devons travailler. Mais je reste préoccupé par la fragilité de la situation concernant la sécurité en Irak, et nous devons nous employer à réduire les risques pour nos troupes et pour leur mission», a déclaré M. McHugh, ajoutant avoir soulevé ces questions lors de la rencontre de jeudi soir avec le président.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, a indiqué jeudi que M. Obama annoncerait vendredi ses plans pour un retrait des soldats américains d'Irak. Le président américain doit prononcer un discours à la base de Marines de Camp Lejeune en Caroline du Nord (sud-est).

M. Gibbs n'a pas précisé en combien de temps M. Obama comptait rapatrier les soldats américains. Il a seulement laissé entendre que M. Obama laisserait, comme prévu, une force résiduelle pour entraîner les forces de sécurité irakiennes, combattre les extrémistes et protéger les intérêts américains.