Une erreur du pilote de l'avion qui s'est écrasé la semaine dernière dans l'Etat de New York, faisant 50 morts, pourrait être à l'origine de l'accident, a rapporté mercredi le Wall Street Journal, citant des sources proches de l'enquête.

Sans écarter «la possibilité d'une erreur du pilote», Keith Holloway, un porte-parole du Bureau du National Transportation Safety Board (NTSB), l'organisme américain chargé d'enquêter sur les accidents dans les transports, a indiqué que «les enquêteurs n'étaient pas encore parvenus à une conclusion».

Il a précisé que le NTSB n'était pas la source citée dans cet article. Toutes les données recueillies sur l'accident par les enquêteurs du NTSB sont publiées sur le site du Bureau faisant que tout expert privé comme des pilotes peuvent en les analysant tirer leurs propres conclusions, a expliqué à l'AFP Keith Holloway.

Selon le Wall Street Journal, l'avion évoluait peu avant l'accident à une vitesse trop faible et dangereuse, déclenchant un signal d'alarme.

Mais au lieu d'incliner le nez de l'avion vers le bas pour reprendre de la vitesse, le pilote a braqué l'appareil et remis les gaz entraînant son décrochage.

L'accident s'est produit jeudi soir lorsqu'un Dash 8-400 du canadien Bombardier en provenance de l'aéroport de Newark (New-Jersey) près de New York, s'est écrasé sur une résidence de Clarence Center, tuant les 49 occupants de l'appareil et un habitant de la maison.

Le NTSB avait indiqué lundi que l'avion était en pilotage automatique peu avant l'accident, en violation des recommandations des autorités fédérales de l'aviation.

«Dans des conditions de gel», comme c'était le cas au moment de l'accident, «il est préférable de désactiver le pilotage automatique et de contrôler l'avion manuellement afin de pouvoir ressentir directement les changements dans le régime de l'appareil que pourrait provoquer la glace», avait dit Steven Chealander, porte-parole du NTSB.

Selon l'enregistrement des conversation dans dans le cockpit, l'équipage a mentionné une accumulation «significative de glace sur le pare-brise et les bords des ailes», malgré l'utilisation de la fonction dégivrage de l'appareil, a expliqué M. Chealander.

Il a ajouté qu'il était prématuré de dire que la glace sur les ailes pourrait être à l'origine de l'accident.