Le président américain Barack Obama a appelé le Congrès à «surmonter ses divergences» et à lui transmettre dès «cette semaine», pour promulgation, le plan de relance économique, assurant qu'il ferait «tout ce qu'il faudra pour remettre ce pays au travail».

Lors de sa première conférence de presse en tant que président, M. Obama a parlé de l'économie américaine et a pressé le Congrès d'adopter «le plus vite possible» le plan de relance de l'économie, qui doit être mis au vote mardi au Sénat.

Le gigantesque plan de relance économique américain, de plus de 800 milliards de dollars, a franchi lundi une étape décisive au Sénat qui a voté la clôture des débats par 61 voix contre 36, avant une éventuelle adoption mardi.

La Chambre des représentants avait adopté une première version du plan de 819 milliards de dollars, sans les voix des républicains.

Le texte issu d'une conférence de conciliation entre les deux chambres sera ensuite soumis au vote au Sénat et à la Chambre.

«J'espère que dans les prochains jours, la Chambre et le Sénat pourront concilier leurs différences et faire parvenir ce projet de loi sur mon bureau» pour être promulgué, a-t-il dit.

«J'espère que lorsque nous rassemblerons les deux versions, chacun sera disposé à donner un peu», a-t-il dit en appelant les deux partis des deux chambres du parlement à aplanir leur divergences.

M. Obama a souligné qu'il s'était rendu lundi à Elkhart dans l'Indiana où le taux de chômage est passé de 4,7% à 15,3%. «Nous sommes au milieu de la pire crise économique» depuis la crise des années 1930. «Nous avons perdu 3,6 millions d'emplois», a-t-il dit.

De leur côté, les démocrates majoritaires au Sénat se sont engagés à tenir le délai pour transmettre le projet de loi sur le bureau du président avant le 16 février et le début des vacances parlementaires de février.

L'objectif du texte intitulé «plan de relance et de réinvestissement américain de 2009» ambitionne de créer ou sauver 3 à 4 millions d'emplois.

«Ne rien faire n'est pas un option, de mon point de vue», a-t-il lancé.

Mais la majorité des 41 républicains du Sénat, comme ceux de la Chambre, restent opposés au plan de relance.

Interrogé sur cette opposition, le président a dit: «il m'est un peu difficile d'accepter les critiques à propos de ce plan de relance, venant de ceux qui ont présidé au doublement de la dette nationale».

Les républicains jugent que le plan de relance, qui ne comporte pas assez de réductions d'impôts à leurs yeux, est un plan de «dépenses» pur et non un plan «stimulant» pour l'économie. «Il y a un blocage idéologique qui doit être évacué», a dit le président Obama.

Par ailleurs, le président a promis de travailler avec les banques en difficultés pour «nettoyer les comptes» et débloquer le flux du crédit, à la veille de l'annonce par le Trésor d'un nouveau plan de sauvetage du secteur financier.

«Nous allons devoir travailler avec les banques de manière efficace pour nettoyer leurs comptes afin que la confiance revienne sur les marchés», a ajoute le président américain.

Le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, doit dévoiler mardi la manière dont la nouvelle administration compte dépenser les 350 milliards restants du plan de sauvetage du secteur financier voté par le Congrès à l'automne.