Les conseillers militaires de Barack Obama ont soumis à la Maison Blanche plusieurs options de retrait des troupes de combat d'Irak, allant de 16 mois, conformément à la promesse de campagne du président, à 23 mois, a indiqué vendredi à l'AFP un responsable de défense.

Un scénario intermédiaire prévoyant un retrait en 19 mois a également été présenté au président américain, a indiqué cette source, sous le couvert de l'anonymat, confirmant des informations révélées plus tôt par le groupe de presse américain McClatchy.

«Nous avons présenté une série d'options et les risques qui leur sont associés», a commenté un autre responsable de défense.

M. Obama a prévenu fin janvier, au terme de sa première réunion au Pentagone avec les chefs militaires, qu'il allait devoir prendre des «décisions difficiles» concernant les guerres en Afghanistan et en Irak.

Lors de la première semaine de sa présidence, il avait demandé aux responsables de la défense de planifier un retrait des troupes de combat d'Irak en 16 mois de manière «responsable», sans mettre en danger la vie des 142.000 soldats américains stationnés dans le pays.

Le commandement américain en Irak craint qu'un départ trop rapide menace les gains réalisés sur le front de la sécurité, alors que le pays doit vivre cette année plusieurs échéances électorales.

Le secrétaire à la Défense Robert Gates a quant à lui observé qu'un retrait en seize mois figurait parmi «une variété d'options» à l'étude, mettant en garde fin janvier contre un risque potentiel de «revers» en Irak.

M. Obama va par ailleurs devoir prochainement approuver l'envoi de renforts en Afghanistan, une guerre dont il a fait sa priorité, et où des dizaines de milliers de soldats de l'Otan tentent de mater une insurrection montée en puissance ces deux dernières années.

Le Pentagone, qui a déjà 36 000 soldats sur place, a promis jusqu'à 30 000 hommes supplémentaires.