Le gouverneur de l'Illinois (nord) Rod Blagojevich, soupçonné d'avoir voulu monnayer le siège laissé vacant par Barack Obama au Sénat, a indiqué vendredi qu'il n'assisterait pas aux auditions sur sa destitution qui démarrent lundi au Sénat de l'Etat.

Rod Blagojevich a affirmé que les parlementaires de l'Etat étaient en train de le «lyncher» et de «fouler aux pieds» la constitution en refusant de lui accorder un procès équitable pour déterminer s'il doit être démis de ses fonctions.

«Ce n'est pas un geste de défi», a dit le gouverneur démocrate au cours d'une conférence de presse. «Cela va bien au delà de mon cas particulier. Si on peut me retirer mon poste aussi facilement, dites moi quel gouverneur va aller à l'encontre des parlementaires de son Etat?», a-t-il ajouté.

M. Blagojevich, qui lors d'une de ses précédentes conférences avait cité des poètes britanniques, a cette-fois ci fait référence au Far West. Il a comparé son sort à celui d'un cow-boy qui ne pourrait pas faire appel à des témoins pour prouver qu'il n'avait pas volé un cheval.

Il a de nouveau affirmé son innocence et a refusé de s'exprimer sur les transcriptions des écoutes du FBI, la police fédérale, montrant qu'il avait cherché à tirer profit de la nomination au Sénat du successeur de M. Obama, en la proposant au plus offrant.

M. Blagojevich avait été arrêté le 9 décembre pour fraude et corruption puis libéré sous caution.