Les enquêteurs ont trouvé des plumes dans l'un des moteurs de l'Airbus A320 qui avait amerri en urgence jeudi dernier sur l'Hudson à New York, tandis que le second moteur a été localisé mercredi dans le fleuve.

Un examen des ailettes --de fines lamelles de métal-- du moteur à réaction droit a en outre mis en évidence des dégâts provoqués par l'impact avec «des corps», précise le document du National Transportation Safety Board (NTSB), l'organisme chargé de l'enquête.

Une plume a été envoyée à des experts ornithologues à l'Institut Smithsonian à Washington et des analyses d'ADN sont effectuées au ministère de l'Agriculture sur des débris organiques prélevés sur le moteur, une aile et la carlingue de l'appareil, indique encore le NTSB.

Par ailleurs, la police a localisé mercredi le moteur manquant de l'Airbus.

«Nos plongeurs ont identifié l'endroit où se trouve le (second) moteur», a indiqué un porte-parole de la police à l'AFP. «Ils l'ont stabilisé sous l'eau, il n'a pas encore été remonté à la surface», a-t-il précisé.

Selon le NTSB, le moteur doit être récupéré jeudi.

Les premières analyses des boîtes noires de l'Airbus, récupérées le week-end dernier, semblaient déjà confirmer la thèse d'un impact avec des oiseaux, qui auraient stoppé les deux moteurs de l'avion.

Pendant que les enquêteurs poursuivaient leur examen détaillé des deux moteurs et de la carlingue, qui a été remontée et placée dans un hangar dans le New Jersey, les boîtes noires, qui enregistrent aussi bien les données du vol que les voix dans le cockpit, soutiennent la thèse d'une collision avec des oiseaux.

L'enregistrement des conversations dans le cockpit révèle qu'«environ 90 secondes après le décollage, le commandant de bord parle d'oiseaux», avait indiqué Kitty Higgins, une enquêtrice du NTSB.

«Une seconde plus tard, l'enregistreur révèle des sons d'impact et une baisse rapide du bruit des réacteurs. Le commandant note la perte de puissance dans les deux moteurs et reprend les commandes», a-t-elle ajouté.

L'autre boîte noire, qui enregistre une multitude de données du vol, montre également que les deux engins sont tombés en panne simultanément.

Le pilote a réussi de main de maître à poser l'avion sur l'eau jeudi quelques minutes après le décollage et les 155 personnes à bord ont été évacuées saines et sauves.