Hillary Clinton, qui a passé mardi son audition au Sénat, a plaidé pour que la politique étrangère américaine s'appuie désormais sur le «smart power», ou «puissance intelligente», un nouvel équilibre entre défense et diplomatie.

Dans le discours qu'elle a prononcé devant la commission des affaires étrangères du Sénat, qui pourrait confirmer sa nomination dès jeudi, l'ancienne première dame des États-Unis, choisie par Barack Obama comme future secrétaire d'État, a aussi promis davantage de partenariats américains dans le monde.

«L'Amérique ne peut résoudre seule les problèmes les plus pressants, et le monde ne peut les résoudre sans l'Amérique», a-t-elle déclaré. «Je crois que le leadership américain a laissé à désirer, mais qu'il est encore désiré».

Hillary Clinton a ainsi employé l'expression «smart power», la puissance intelligente, signalant une volonté de s'éloigner de la militarisation de la politique étrangère américaine. «Nous devons utiliser ce qu'on a appelé le 'smart power', l'éventail complet des moyens à notre disposition. Avec le 'smart power', la diplomatie constituera l'avant-garde de la politique étrangère».

Elle a aussi préconisé la mise en place d'une stratégie pour parvenir à une paix au Proche-Orient allant au-delà du conflit israélo-palestinien, en s'occupant notamment d'autres problèmes urgents comme le programme nucléaire iranien. Si elle n'a pas avancé de nouvelle proposition de paix, elle a fait part de manière assurée de l'intention de Barack Obama de renouer avec un leadership américain dans ce domaine au niveau mondial.

Elle a affirmé que les États-Unis ne pouvaient pas renoncer à la paix au Proche-Orient, même dans le contexte actuel de crise à Gaza. Hillary Clinton a ajouté qu'elle et Barack Obama se sentaient très concernés par les coûts du conflit pour les Israéliens et les Palestiniens.

Cette audition devant la commission des affaires étrangères du Sénat s'est apparemment passée sans problème pour la future patronne de la diplomatie américaine, même si certains parlementaires ont dit craindre que la fondation de son époux, l'ancien président Bill Clinton, ne pose des conflits d'intérêts quand elle sera secrétaire d'État. Ce dernier n'était pas présent, mais leur fille Chelsea a assisté à l'audition.