Deux des femmes les plus proches du président George W. Bush, son épouse Laura et la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice, ont défendu dimanche son bilan et rejeté les critiques qui qualifient la présidence Bush de la pire de l'Histoire américaine.

«C'est ridicule», a estimé Mme Rice interrogé à ce sujet lors d'une interview à la chaîne de télévision CBS, écartant comme Mme Bush les critiques de la presse pour s'en remettre, comme la Première dame, au jugement de l'Histoire.

«Les prochaines générations vont commencer à remercier ce président pour ce qu'il a fait. Cette génération le remerciera», a-t-elle ajouté. «Cette administration sera jugée bonne et je vais attendre le jugement de l'Histoire, pas celui des titres de la presse», a-t-elle poursuivi.

Interrogée sur la télévision Fox News à propos des critiques faisant de la présidence de son mari un échec, Laura Bush a répondu: «et bien, je pense que ça n'en est pas un». «Et je pense que l'Histoire jugera et que nous le verrons plus tard», a-t-elle ajouté.

Le bilan des deux mandats de George W. Bush (janvier 2001-2009) reste controversé. Il reste très impopulaire dans l'opinion américaine et la guerre en Irak a terni l'image des Etats-Unis à l'étranger.

Laura Bush et Mme Rice ont toutes cité globalement les mêmes réussites, notamment le renversement du régime taliban en Afghanistan et de Saddam Hussein en Irak, ainsi que la refonte et l'accroissement de l'aide américaine en Afrique, particulièrement dans la lutte contre le VIH.

Les historiens qui critiquent Bush «ne sont pas de très bons historiens», a estimé Mme Rice. «Les bons historiens écrivent encore des livres sur (le premier président américain) George Washington. Les bons historiens écrivent certainement encore des livres sur Harry Truman», impopulaire lorsqu'il a quitté la Maison Blanche en 1953, mais dont le bilan est finalement reconsidéré comme positif à l'échelle de l'Histoire.

Dans cette interview, enregistrée avant l'offensive israélienne contre la bande de Gaza, Mme Rice a défendu le bilan du président Bush au Proche-Orient malgré l'échec des négociations, relancées en 2007, à aboutir à un accord avant la fin de son mandat.