La première dame des États-Unis, Laura Bush, n'a «pas trouvé drôle» l'incident au cours duquel un journaliste irakien a lancé ses chaussures sur le président Bush lors d'une récente visite surprise de ce dernier à Bagdad.

«Bien sûr que je n'ai pas trouvé cela drôle», a-t-elle dit lors d'une interview à la chaîne Fox News dimanche, après avoir été interrogée sur cet incident survenu au cours d'une conférence de presse le 14 décembre. «C'est une agression et je pense que cela doit être traité comme tel», a dit Mme Bush, qui passe les fêtes avec le président Bush dans le ranch familial près de Crawford (Texas, sud).

À la question de savoir si l'auteur du lancer de chaussures, Muntazer al-Zaïdi, devait être libéré, Laura Bush a répondu: «Je ne sais pas. Et c'est aux Irakiens de décider. Et ils feront ce qu'ils voudront».

«Mais je sais que si Saddam Hussein avait été là, cet homme n'aurait pas été libéré, et il aurait probablement été exécuté. Donc, aussi désagréable que soit cet incident à mes yeux, il montre que les Irakiens se sentent beaucoup plus libres de s'exprimer».

Le journaliste de 29 ans, qui a également insulté M. Bush, est poursuivi pour «agression contre un chef d'État étranger lors d'une visite officielle» et doit passer en jugement le 31 décembre. Il risque de 5 à 15 ans de prison si le qualificatif «d'agression caractérisée» est retenu.

Le président Bush avait réussi par un réflexe à éviter les projectiles en baissant la tête avant que l'agresseur ne soit ceinturé et jeté au sol par les équipes de sécurité.

«Le président en a beaucoup ri. Il n'a pas été blessé. Il est très rapide. Comme vous le savez, c'est un athlète», a commenté Laura Bush.

«L'histoire jugera» le bilan de George W. Bush, dit son épouse

Mme Bush a également défendu le bilan des deux mandats présidentiels de son époux dimanche, affirmant que «l'histoire jugera». Condoleezza Rice a également soutenu l'action du chef de l'État sortant.

Interrogée sur la chaîne Fox pour savoir si elle considérait ces huit années comme un échec, la First Lady a répondu: «Je sais que ce n'en est pas un, donc je ne me sens pas vraiment obligée de répondre aux gens qui voient les choses de cette façon». «Je pense que l'histoire jugera. Nous verrons plus tard.»

Quant à la secrétaire d'État Condoleezza Rice, elle a également défendu le bilan de George Bush sur la chaîne CBS. «Je pense que très bientôt, des générations vont commencer à remercier ce président pour ce qu'il a fait. Cette génération le fera», a-t-elle assuré.

 

 

Avec l'Associated Press