Un porte-parole de la Maison-Blanche a appelé vendredi l'Inde et le Pakistan à ne rien faire qui soit susceptible d'aggraver les tensions entre les deux pays, après l'annonce de l'envoi de renforts pakistanais à la frontière avec l'Inde.

«Des responsables américains sont en contact à la fois avec les Indiens et les Pakistanais. Nous continuons d'appeler instamment les deux parties à coopérer dans l'enquête sur (les attentats de) Bombay et dans la lutte antiterroriste en général», a déclaré Gordon Johndroe, porte-parole du Conseil national de sécurité à la Maison Blanche, interrogé au téléphone par l'AFP.

«Nous tenons aussi à ce qu'aucune des deux parties ne prenne d'initiative inutile et de nature à accroître les tensions dans un contexte déjà tendu», a-t-il ajouté.

Le Pakistan a annulé les permissions d'une partie de ses soldats et massé plusieurs milliers d'entre eux près de sa frontière avec l'Inde, ont annoncé vendredi à l'AFP plusieurs responsables pakistanais sous couvert d'anonymat.

Ces mesures sont un nouveau signe de la dégradation des relations entre les deux puissances nucléaires rivales, au plus bas depuis les attentats de Bombay du 26 novembre, imputés par New Delhi à un groupe islamiste basé au Pakistan.