Future ex-secrétaire d'Etat cherche maison en Californie. Proximité de l'université de Stanford exigée. Cet appel en forme de petite annonce immobilière a été lancé, sous forme de boutade, par la chef de la diplomatie américaine Condoleezza Rice, au cours d'une interview à l'AFP.

«J'ai un endroit où m'installer à titre temporaire», a déclaré Mme Rice, interrogée sur ses projets après le départ du président George W. Bush qui doit passer la main à Barack Obama le 20 janvier.

«Je n'ai pas vraiment eu le temps de chercher», a ajouté Mme Rice, qui a annoncé son intention de regagner l'université de Stanford, près de San Francisco, où elle enseignait avant de rejoindre l'administration de M. Bush en 2001, d'abord en tant que conseillère à la sécurité nationale puis comme secrétaire d'Etat à partir de 2005.

«Quand je serai en Californie, je commencerai à chercher un lieu de résidence», a-t-elle poursuivi.

«Mais je sais que je ne veux pas vivre trop loin de mon lieu de travail», a-t-elle prévenu. «Je n'aime pas trop les trajets».

Depuis huit ans, Mme Rice vit dans l'immeuble du Watergate, célèbre pour le scandale de l'époque Nixon, qui se trouve au bord du Potomac, à 200 mètres du département d'Etat et un kilomètre à peine de la Maison Blanche.

En Californie, Mme Rice doit retrouver son poste au centre de recherche Hoover Institution, spécialisé dans les relations internationales. Elle a prévu d'écrire deux livres, un autobiographique et un autre de politique étrangère, mais elle a prévenu qu'elle prendrait son temps avant d'écrire le second.

«Je vais écrire un livre de politique étrangère, ce que tout ancien secrétaire d'Etat est obligé de faire, je pense», a-t-elle indiqué. «Je ne sais pas si ce sera tout de suite ou après un certain délai parce que cette période a été tellement turbulente, elle a eu tellement de conséquences que cela va demander un peu de réflexion».

«Je veux écrire un livre sur mes parents», a ajouté Mme Rice, 54 ans, fille unique d'un couple de la petite bourgeoisie noire née dans l'Alabama (sud) au plus fort de la lutte pour les droits des Noirs aux Etats-Unis.

«C'était des gens incroyables, emblématiques de toute une génération de parents noirs qui ont refusé que leurs enfants soient pris en otage par la ségrégation», a-t-elle souligné.

«Ils ont donc investi, investi, investi», a poursuivi Mme Rice qui raconte souvent les énormes sacrifices financiers consentis par ses parents pour lui assurer l'éducation supérieure qui lui a finalement permis d'accéder à l'une des fonctions les plus prestigieuses du gouvernement américain.