Le New York Times a publié lundi matin une fausse lettre du maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë très critique de Caroline Kennedy, et s'en est excusé quelques heures après dans sa version en ligne.

Le service de presse de M. Delanoë a confirmé lundi à Paris que le texte était un faux.

   Le quotidien a publié un démenti sur son site internet, reconnaissant que les vérifications d'usage sur l'expéditeur du message, qui est arrivé par courrier électronique, n'ont pas été suffisantes.

   «Nous avons envoyé à l'auteur présumé la version prête à imprimer mais n'avons plus reçu de réponse. Nous aurions dû alors contacter le bureau de M. Delanoë pour nous assurer qu'il nous avait effectivement écrit. Cela n'a pas été fait, et sans cette vérification, cette lettre n'aurait jamais dû être imprimée», précise le NYT sur son site.

   Dans la fausse lettre, l'auteur écrit notamment qu'«en tant que maire de Paris», il trouve la candidature de Caroline Kennedy au siège de sénatrice de l'État de New York --qu'Hillary Clinton quittera fin janvier si elle est confirmée en tant que secrétaire d'État-- surprenante et pas très démocratique».

   «Nous les Français ne pouvons y voir qu'une tentative dynastique du clan Kennedy en voie de disparition (...) C'est à la fois surprenant et affligeant», dit le faux maire de Paris, qui conclut: «Peut-on parler du déclin de l'Amérique?»

   Caroline Kennedy, seul enfant encore en vie du président assassiné John F. Kennedy, partisane affirmée du président élu Barack Obama, a fait savoir la semaine dernière qu'elle briguait le poste de sénatrice de l'État de New York.

   Après la confirmation d'Hillary Clinton au poste de secrétaire d'État, il reviendra au gouverneur de New York David Paterson de nommer un sénateur intérimaire.