Un rapport du gouvernement américain, non publié, déclare que les efforts menés par les États-Unis pour reconstruire l'Irak se sont soldés par une perte de 100 milliards de dollars, indique samedi le New York Times sur son site Internet.

Ces efforts ont été paralysés par des querelles bureaucratiques et la méconnaissance de la société irakienne, indique ce rapport de 513 pages, qui dresse l'historique de l'aide américaine en Irak et dont le quotidien a pu se procurer une copie. Quand le programme de reconstruction de l'Irak a commencé à être à la traîne, le Pentagone a commencé à gonfler des chiffres pour couvrir les échecs, poursuit le rapport.

Ainsi un passage du document, cite notamment l'ancien secrétaire d'État Colin Powell se plaignant, qu'après l'invasion de l'Irak en 2003, le Département de la Défense «n'a cessé d'inventer le nombre des forces de sécurité irakiennes».

Les conclusions évidentes, relève le rapport, sont que le gouvernement américain n'a ni la politique, ni les structures nécessaire pour se lancer dans un tel programme de reconstruction, le plus important depuis le plan Marshall après la seconde guerre mondiale.

Au milieu de 2008, 117 milliards de dollars avaient été dépensés pour la reconstruction de l'Irak, dont 50 milliards payés par le contribuable américain, poursuit le document.

En fin de compte le rapport conlut que les efforts de reconstruction n'ont eu comme résultat que de restaurer les destructions faites pendant l'invasion et les pillages qui s'en sont suivis, note encore le New York Times.

L'argent, par ailleurs, a été réparti entre les chefs de tribus et les politiciens Irakiens, selon le journal.