Le président sortant George W. Bush a vu vendredi dans l'approbation à Bagdad d'un accord de sécurité entre les gouvernements américain et irakien un signe des progrès accomplis dans un pays où l'engagement militaire américain «touche à une fin couronnée de succès».

Dans un discours à Washington, M. Bush s'est livré à un plaidoyer fervent en faveur de huit années de politique contestée dans la région et à une nouvelle défense de la guerre en Irak.

«Quand le régime de Saddam est tombé, nous avons refusé la solution de facilité qui aurait consisté à installer à sa place un homme fort qui nous aurait été favorable. Bien que cela ait réclamé d'énormes sacrifices, nous sommes restés au côté des Irakiens quand ils élisaient leurs propres dirigeants et construisaient une jeune démocratie», a-t-il dit.

M. Bush a invoqué la décision controversée d'envoyer 30 000 soldats supplémentaires en Irak début 2007 et le succès généralement reconnu de cette entreprise pour améliorer la sécurité.

«Et hier, profitant des gains réalisés grâce à ces renforts, le gouvernement démocratique d'Irak a approuvé deux accords avec les Etats-Unis qui formalisent nos liens diplomatiques et économiques et nos relations de sécurité, et qui installent le cadre d'un retrait des forces américaines au moment où le combat en Irak touche à une fin couronnée de succès», a-t-il dit dans sa première réaction personnelle à l'approbation des accords par le Conseil présidentiel irakien.

Des deux accords, l'accord de sécurité, qui doit encore faire l'objet d'un échange de notes diplomatiques avant d'entrer en vigueur le 1er janvier, prévoit que tous les soldats américains auront quitté l'Irak d'ici à fin 2011.

«Comme dans toute grande entreprise», les efforts américains au Proche-Orient pendant huit années de présidence ne se sont «pas toujours passés comme nous l'aurions voulu», a dit M. Bush. «En Irak par exemple, le combat a duré plus longtemps et le prix en a été plus élevé que prévu», a-t-il admis.

Mais l'Irak offre aujourd'hui au Proche-Orient «l'exemple impressionnant d'un pays modéré, prospère et libre».