Le président américain George W. Bush a commencé à faire ses adieux sur la scène internationale ce week-end à Lima, lors du sommet du forum de coopération économique Asie-Pacifique, au cours duquel il a été salué par plusieurs dirigeants étrangers avant sa «retraite forcée» qui lui inspire déjà une certaine «nostalgie».

M. Bush a saisi l'occasion de ce sommet, qui prend fin dimanche, pour faire ses adieux aux dirigeants du bloc Asie-Pacifique (Apec), alors qu'il quittera la Maison-Blanche le 20 janvier prochain pour céder la place au président élu, le démocrate Barack Obama. Le président américain a également profité de rencontres bilatérales pour des adieux plus personnels, notamment à son homologue chinois Hu Jintao, auquel il a confié ressentir une certaine «nostalgie», au premier ministre japonais Taro Aso et au président russe Dmitri Medvedev.

Avec M. Medvedev, samedi après-midi en marge du sommet, l'échange a été «cordial, mais honnête et direct», selon la porte-parole de la Maison-Blanche, Dana Perino.

Peu avant leur réunion, M. Bush a souligné avoir «eu de nombreuses rencontres avec Dmitri (Medvedev) et Vladimir Poutine. Ce sera ma dernière réunion en tant que président avec le dirigeant de Russie. Nous avons eu nos accords, nous avons eu nos désaccords».

M. Medvedev a lui aussi rappelé que, sur certains dossiers, les deux hommes avaient eu des «divergences», estimant toutefois qu'ils «avaient bien travaillé» ensemble. Il a déclaré qu'il avait l'intention de poursuivre sur cette voie avec la future administration de M. Obama.

«Nous n'avons pas ressenti de nostalgie», a indiqué un responsable au Kremlin, précisant que M. Medvedev avait assuré que, quels que soient les projets de M. Bush, il serait «accueilli avec plaisir en Russie».

Samedi matin, M. Bush, lors de son discours samedi matin devant les dirigeants des 21 pays riverains du Pacifique, a souligné avec émotion qu'il s'agissait de son dernier déplacement à l'étranger.

«Laureen et moi, vous souhaitons à Laura et à vous nos meilleurs voeux si je ne vous revois pas avant le 20 janvier», lui a lancé le premier ministre canadien Stephen Harper, et M. Bush de commenter en plaisantant: «avant ma retraite forcée».

Le président américain a salué en M. Harper «un bon ami et un dirigeant solide».

Vendredi soir, peu après son arrivée à Lima, M. Bush a rencontré son homologue chinois, auquel il a confié se sentir «un peu nostalgique», relevant qu'il s'agissait de leur dernière rencontre en tant que chefs d'État, a souligné la porte-parole de la Maison-Blanche, Dana Perino.

Le président Bush «a déclaré qu'il se sentait très à l'aise dans leur relation personnelle et qu'il croyait que la relation entre les deux pays évoluait sur une base solide», a ajouté la porte-parole.

M. Hu a exprimé sa «satisfaction» devant les «avancées réalisées au cours de ces dernières années» dans le domaine bilatéral et a dit espérer que M. Obama continuerait sur cette voie et respecterait la position de Pékin vis-à-vis de Taïwan, selon le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Liu Jianchao.

M. Bush «peut venir souvent en Chine pour continuer à exercer une influence positive sur les relations entre la Chine et les États-Unis», a déclaré M. Hu, cité par le porte-parole chinois.

Côté japonais, M. Aso a estimé que M. Bush avait «sans aucun doute» amélioré les relations entre Washington et Tokyo.