L'administration Bush s'est montrée confiante dans l'approbation par les députés irakiens du projet d'accord sur l'avenir de la présence militaire américaine dans leur pays, qui devait par ailleurs être présenté au Congrès américain dans l'après-midi.

«Nous pensons que nous sommes sur une bonne trajectoire», a dit la porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino.

Elle a assuré que le gouvernement américain ne s'employait pas à préparer un plan de secours dans l'éventualité où les parlementaires irakiens rejetteraient l'accord.

«Tout ce que nous avons à faire, c'est de les laisser lire l'accord, laisser le parlement (irakien) débattre comme on le ferait dans une démocratie, et voter. Nous pensons qu'ils seront en mesure de le faire à la fin de la semaine, ou au début de la semaine prochaine, ou la semaine prochaine», a-t-elle dit.

Par ailleurs, la secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice, et le secrétaire à la Défense, Robert Gates, étaient attendus dans l'après-midi au Congrès pour présenter à huis-clos l'accord aux élus américains.

La chef de la diplomatie américaine devait s'y rendre avec M. Gates et l'amiral Michael Mullen, le chef d'état-major interarmées, ont indiqué à la presse plusieurs hauts responsables de l'administration.

Cet accord, dont la version anglaise n'a pas encore été rendue publique, prévoit le départ d'Irak des quelque 150 000 soldats américains d'ici la fin 2011.

Il a été approuvé dimanche à la quasi-unanimité par le gouvernement irakien et doit encore être approuvé par le parlement irakien, qui n'a pas le droit de modifier ses 31 articles.

Ce type d'accord n'a pas à être ratifié par le Congrès américain.

Le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell, a réaffirmé mercredi que les commandants américains au Moyen-Orient et en Irak approuvaient les termes de cet accord.

«Ils jugent qu'il fournit le cadre nécessaire» à la poursuite des activités militaires américaines dans la région, a-t-il dit.

Selon lui, la situation sur le front de la sécurité et la préparation des forces armées irakiennes se sont améliorées si nettement que «nous pensons que si la tendance se poursuit, nos services ne seront plus requis en Irak en 2012».

En outre, la clause de l'accord privant d'immunité les sociétés privées de sécurité étrangères opérant en Irak ne devrait pas poser de problème, a-t-il estimé.

«De plus en plus, les Irakiens se voient confier les contrats de sous-traitance dans le domaine de la sécurité en Irak», a-t-il fait valoir.

Par ailleurs, «c'est un créneau très rentable pour les sous-traitants. Quelles que soient les protections juridiques pour travailler en Irak, cela restera un créneau suffisamment lucratif pour que des entreprises veuillent continuer à le faire», a-t-il conclu.