Oussama ben Laden est très isolé et a été obligé de «consacrer beaucoup d'énergie à sa propre survie», a indiqué jeudi le directeur de la CIA Michael Hayden, laissant entendre que le chef d'Al-Qaïda était encore en vie.

«Il consacre énormément d'énergie à sa propre survie, beaucoup d'énergie à sa propre sécurité. En fait, il semble être largement isolé des opérations au jour le jour de l'organisation qu'il dirige nommément», a dit M. Hayden, en référence au réseau terroriste Al-Qaïda.

«Je peux vous assurer, même s'il y a eu des spéculations indiquant le contraire dans la presse, que la traque pour ben Laden est vraiment en tête de liste des priorités de la CIA», a-t-il ajouté, lors d'un discours à Washington sur la menace posée par Al-Qaïda.

Il a laissé entendre que ben Laden se cacherait à la frontière afghano-pakistanaise, où selon lui Al-Qaïda s'est regroupé.

M. Hayden a décrit «le grand défi de surveiller chaque kilomètre carré de cette région dangereuse et inhospitalière», et a indiqué qu'une «des raisons de sa survie est qu'il a oeuvré à éviter toute détection».

La mort ou la capture d'Oussama ben Laden «aurait un impact important sur la confiance de ses adeptes, à la fois au coeur d'Al-Qaïda, mais aussi chez ces extrémistes non affiliés à travers le monde», a ajouté le patron de la CIA.

Traqué mais toujours introuvable, Oussama ben Laden, dont la tête est mise à prix pour 50 millions de dollars par les Etats-Unis, a revendiqué la responsabilité des attentats du 11 septembre 2001 qui ont fait près de 3.000 morts aux Etats-Unis et ont conduit notamment à l'invasion de l'Irak.

Selon M. Hayden, le réseau Al-Qaïda a «souffert de sérieux revers, mais reste déterminé, un ennemi qui s'adapte comme aucun autre que notre nation ait jamais affronté».

Il a affirmé que les principales menaces terroristes à l'encontre des Etats-Unis pouvaient toutes être retracées au zones tribales du Pakistan où Al-Qaïda serait réfugié.

«Laissez moi être clair: aujourd'hui, virtuellement, chaque menace terroriste majeure dont mon agence a connaissance, remonte au zones tribales. Que ce soit le commandement, l'entraînement, la direction, l'argent les capacités, il y a une connexion avec les FATA (zones tribales pakistanaises)», a-t-il dit.

Il a également affirmé qu'Al-Qaïda était en recul en Arabie saoudite, en Indonésie, aux Philippines et en Irak, mais que le réseau s'était renforcé dans les zones tribales du Pakistan, et avait développé ses activités en Afrique du nord, en Somalie et au Yémen.