Le projet du Venezuela de mener des manoeuvres navales conjointes avec la Russie dans les Caraïbes ne fait ni chaud ni froid au Pentagone, a assuré mercredi un de ses porte-parole, Geoff Morrell.

«Quel est le proverbe: qui se ressemble s'assemble ?», a-t-il ironisé au sujet des Russes. «S'ils veulent traîner avec la marine vénézuélienne, c'est leur problème», a-t-il poursuivi, en ajoutant que la Russie avait le droit de conduire des exercices avec ses alliés, tout comme les États-Unis.    «Évidemment, nous n'avons aucun problème avec le peuple vénézuélien mais clairement nous en avons un avec son gouvernement», a-t-il dit. «Toutefois, je ne pense pas que cela alarme quiconque dans ce bâtiment».

   Une flotte de navires de guerre russes, dont le croiseur à propulsion nucléaire Pierre le Grand, et le destroyer lance-missiles Admiral Tchabanenko,  a quitté lundi sa base en mer de Barents (nord) pour le Venezuela, afin d'y effectuer des manoeuvres navales sans précédent depuis la guerre froide dans une région considérée comme une chasse gardée américaine.

   Le président vénézuélien, Hugo Chavez, bête noire de l'administration Bush actuellement à Pékin et attendu jeudi à Moscou, avait récemment confirmé qu'une flotte militaire russe arriverait prochainement dans les eaux territoriales vénézuéliennes pour participer à des manoeuvres conjointes.

   Ces manoeuvres interviennent dans un contexte de relations russo-américaines très tendues depuis l'intervention russe en Géorgie en août.