Nouvel épisode dans le feuilleton «Barack Obama et les religions du Livre»: Il a été contraint de défendre sa foi chrétienne et de combattre les rumeurs le disant musulman, et de prendre ses distances d'avec son ancien pasteur au discours extrémiste. Aujourd'hui, on apprend que le candidat démocrate à la présidentielle a un cousin par alliance qui est rabbin.

Le rabbin Capers C. Funnye Jr, qui officie dans le Southwest Side de Chicago, auprès d'une congrégation majoritairement noire, la Congrégation éthiopienne hébraïque Beth Shalom B'nai Zaken, est le cousin au second degré de Michelle Obama: le grand-père paternel de l'épouse du candidat et la mère du rabbin étaient frère et soeur.Le rabbin Funnye, 56 ans, se dit «très ému et très fier» du chemin parcouru par Michelle et Barack Obama. Il a assisté à leur mariage en 1992, avant de perdre un peu le couple de vue puis de reprendre contact dix ans plus tard, lorsqu'il s'est mis à faire du travail social près de l'Université de Chicago, où travaillait Michelle Obama.

Selon une porte-parole de cette dernière, Katie McCormick Lelyveld, c'est par respect pour la vie privée de leurs familles que les Obama n'avaient pas évoqué ce lien, qui n'était quasiment pas connu en dehors de la communauté juive de Chicago.

«Ça a été une surprise totale pour moi», confirme Ira Forman, directeur exécutif du National Democratic Jewish Council, qui admire le fait que «bien qu'ayant été injustement attaqué au sein de la communauté juive, Obama ne l'a même pas mentionné. «Je trouve que c'est une pièce du puzzle tout à son honneur».

Avoir un rabbin dans sa famille ne changera rien pour Obama auprès de l'électorat juif, estime le représentant démocrate Robert Wexler, l'un des principaux 'émissaires» d'Obama auprès de la communauté juive. «Ce qui est important, c'est que Barack Obama soutien fermement la sécurité de l'État d'Israël».

Le rabbin Funnye, premier noir membre du directoire des rabbins de Chicago, s'est converti au judaïsme après avoir été élevé au sein de l'Eglise méthodiste africaine. Il s'est depuis 20 ans fait une réputation de bâtisseurs de ponts, pour sa volonté de rapprocher noirs et blancs, ainsi les différentes religions entre elles. Nombre des fidèles de sa congrégation sont également venus au judaïsme à l'âge adulte.

L'électorat juif vote démocrate à une majorité écrasante. Mais certains ont regardé d'un oeil inquiet la volonté affichée par Obama de négocier avec l'Iran et la Syrie, d'autres ont tiqué quand Louis Farrakhan, le très extrémiste dirigeant de Nation of Islam, lui a apporté son soutien. Soutien qu'Obama a rejeté.