Le Liberia déploie de grands efforts pour contenir l'épidémie d'Ebola et trouver la source des nouveaux cas du virus mortel enregistrés cette semaine.

Ce pays d'Afrique de l'Ouest avait précédemment réussi à contenir l'épidémie, même s'il était au départ le pays le plus touché, avec plus de 4800 morts. Le dernier cas recensé avant la plus récente réapparition du virus remontait au 20 mars, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La fièvre hémorragique a été détectée sur le corps d'un jeune homme de 17 ans mort dimanche. Deux autres nouveaux cas ont été liés à l'adolescent, et il s'agit des deux seuls cas connus au Liberia en date de vendredi, a indiqué le chef de l'équipe de lutte contre l'Ebola au Liberia, Tolbert Nyenswah.

La porte-parole de l'OMS, Margaret Harris, a déclaré vendredi que la communauté de Nedowein, où les nouveaux cas ont été signalés, était très engagée dans la lutte contre le virus.

Elle a toutefois précisé que les autorités devaient encore déterminer la source de ces nouvelles infections.

Les enquêteurs vont notamment discuter avec les communautés, mobiliser les experts et procéder à un séquençage génétique, a-t-elle expliqué.

«Nous examinons la génétique du virus pour voir à quel point il est lié aux virus que nous voyons en Guinée, en Sierra Leone ou dans les précédentes chaînes d'infection au Liberia», a ajouté Mme Harris.

Elle a félicité le Liberia pour son niveau d'alerte élevé et sa surveillance constante du virus, en précisant que ces mesures avaient permis au pays de détecter les plus récents cas.

Les autorités ont identifié environ 175 personnes qui ont eu des contacts avec l'adolescent ayant succombé au virus, qui a commencé à être malade le 21 juin avant de se rendre dans un centre de santé local, où il a été traité pour la malaria avant de recevoir son congé.

Les experts ont déjà prévenu que le risque d'une résurgence de l'Ebola au Liberia restait élevé tant que le virus n'aurait pas été éradiqué en Sierra Leone et en Guinée. La majorité des quelque 11 200 personnes ayant succombé à la fièvre hémorragique vivaient dans ces trois pays.