Les Nations unies appellent le Canada à contribuer de 25 millions à 50 millions de dollars de plus pour aider aux efforts internationaux visant à éliminer l'Ebola en Afrique de l'Ouest.

Bien que des avancées importantes aient été réalisées, le virus doit être complètement éliminé de la population humaine pour éviter une nouvelle éclosion.

Deux hauts responsables des Nations unies sont à Ottawa cette semaine pour livrer ce message au gouvernement Harper, alors qu'ils tentent d'obtenir un engagement additionnel aux 110 millions déjà offerts par le Canada.

Quelque 9900 personnes sont mortes en Sierra Leone, au Liberia et en Guinée depuis l'éclosion de l'an dernier.

Le docteur Bruce Aylward, représentant spécial pour la riposte au virus Ebola de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) des Nations unies, a affirmé que l'organisation espérait encore davantage du Canada, déjà un des principaux contributeurs, afin de combler un manque à gagner de financement de 400 millions.

David Nabarro, un représentant spécial du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, a exhorté le Canada à continuer à soutenir les efforts internationaux, faisant valoir qu'une nouvelle éclosion d'envergure était encore possible.

M. Nabarro a expliqué qu'il était essentiel de trouver chaque personne atteinte, de la soigner et d'éviter la contagion.

«Si une seule personne échappe à votre attention, la maladie peut se répandre encore, et vous pouvez faire face à une éclosion massive en un rien de temps», a exposé M. Nabarro.

«Nous avons besoin que chaque pays impliqué dans la riposte à l'Ebola demeure engagé jusqu'à la fin. Et le Canada, qui est l'un des principaux contributeurs, doit aussi rester impliqué avec nous jusqu'à la fin», a-t-il poursuivi.

Maxime Robert, porte-parole du ministre du Développement international Christian Paradis, a affirmé que le ministre avait eu une discussion productive avec M. Nabarro, mardi. Le Canada prendra part à trois rencontres de haut niveau ce printemps pour discuter du financement futur de la riposte à l'éclosion, a dit M. Robert par communiqué.

«Tandis que le nombre de cas a décliné de manière significative, il y a encore des efforts considérables qui doivent être faits pour éliminer la maladie», affirme le porte-parole.

M. Aylward, originaire de Terre-Neuve-et-Labrador, a passé la plupart des six derniers mois en Afrique de l'Ouest, combattant l'éclosion sur le terrain. Mais ces dernières semaines, il a parcouru les capitales pour tenter d'obtenir des engagements additionnels.