Une coopérante espagnole de Médecins sans frontières (MSF), exposée au virus Ebola en soignant des patients au Mali mi-novembre, a pu quitter jeudi l'hôpital où elle avait été placée en quarantaine en novembre, le risque d'infection étant écarté, a annoncé le ministère de la Santé.

«Elle a été autorisée à sortir aujourd'hui à l'issue de la période d'incubation de 21 jours», pendant lesquels le virus Ebola peut se développer, a annoncé le ministère dans un communiqué.

La coopérante était arrivée en Espagne le 21 novembre et placée sous surveillance à l'hôpital Carlos III de Madrid, référent en matière d'Ebola.

La jeune femme aurait pu attraper le virus de la fièvre hémorragique en se piquant avec une aiguille alors qu'elle soignait un malade.

L'Espagne n'est officiellement plus menacée par le virus Ebola depuis le 2 décembre, 42 jours après des résultats négatifs concernant la seule patiente qui avait contracté la fièvre hémorragique dans ce pays, la première contamination hors d'Afrique.

Cette aide-soignante de 44 ans a quitté l'hôpital le 5 novembre. Elle avait été hospitalisée le 6 octobre après avoir été contaminée en soignant un missionnaire espagnol mort de la fièvre hémorragique le 25 septembre, trois jours après son rapatriement de la Sierra Leone à Madrid.

Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé, le nombre de morts dues à l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola en Afrique de l'Ouest s'élève à 6.388 morts sur un total de 17.942 cas. Il a touché principalement la Sierra Leone, le Libéria et la Guinée. Seule une quinzaine de cas mortels ont été rapportés ailleurs dans le monde.