La présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf a assuré lundi que son pays, le plus touché par L'Ebola, regagnait du terrain sur le virus, grâce à la mobilisation de la population et l'aide internationale.

«Il y a quelques mois, nous étions pourchassés par Ebola, aujourd'hui c'est nous qui pourchassons Ebola. En ce moment notre population piste les contacts (des malades). Les habitants prennent leurs responsabilités», a-t-elle estimé, réaffirmant croire à la possibilité de parvenir à zéro nouveau cas d'ici la fin de l'année.

Mme Sirleaf s'exprimait lors d'une cérémonie au port de Monrovia, où un navire néerlandais chargé d'aide de neuf pays européens, le «Karel Doorman», a livré des véhicules et des tonnes d'équipement hospitaliers contre l'Ebola, comme il l'avait fait précédemment en Sierra Leone et en Guinée.

Elle a néanmoins mis en garde contre tout relâchement dans la lutte, après la baisse du nombre de nouveaux cas constatée ces dernières semaines dans le pays.

«Je vois du relâchement, je me rends sur le terrain pour m'assurer que ceux qui ont rangé leurs seaux (de produit désinfectant, NDL) à l'intérieur de la maison les ressortent, qu'ils continuent à ne pas se serrer la main, que nous identifions bien les malades», a-t-elle précisé.

L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, la plus grave de l'histoire de cette fièvre hémorragique identifiée en 1976 en Afrique centrale, a fait au moins 5459 morts, sur 15 351 cas recensés, dont environ la moitié au Liberia, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) arrêté au 18 novembre.