Trente-quatre pays américains, y compris Cuba et les États-Unis, ont approuvé un plan d'action en 30 points pour éviter la propagation sur leur continent du virus Ebola, au terme d'une réunion technique de deux jours organisée à La Havane.

Des responsables des secteurs de la santé de tous les pays du continent excepté Saint Christophe et Nieves ont recommandé de «mettre en place une veille épidémiologique» pour suivre les personnes «en provenance des zones de transmission», indique le communiqué final de cette réunion qui s'est déroulée mercredi et jeudi.

Ils ont également proposé de coopérer notamment «dans le transport des échantillons biologiques à travers les frontières» vers les laboratoires de référence de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l'Organisation panaméricaine de la Santé (OPS).

«Nous sommes en mesure d'affronter cette maladie», a assuré dans un discours de clôture le ministre bolivien de la Santé, Juan Carlos Calvimontes.

Une formation internationale sur l'Ebola sera en outre dispensée à l'Institut de médecine tropicale Pedro Kouri de La Havane, le même qui a formé les plus de 250 professionnels de la santé que Cuba a déjà envoyés pour combattre l'épidémie en Afrique.

À l'ouverture de la réunion, le représentant des États-Unis, Nelson Arboleda, avait affirmé que son pays était «disposé à coopérer avec tous les acteurs qui travaillent dans la région pour garantir une réponse efficace au niveau mondial contre ce virus».

Les États-Unis et Cuba ont multiplié ces dernières semaines les échanges d'amabilité autour de cette question, rompant avec une vieille tradition de relations tumultueuses et d'échanges orageux, même s'il semble encore trop tôt pour envisager un rapprochement imminent entre ces deux pays qui n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1961.

L'épidémie de fièvre hémorragique a fait environ 5000 morts sur plus de 10 000 cas recensés à fin octobre, essentiellement en Afrique de l'Ouest, depuis le début de l'année, selon l'OMS.

Le continent américain n'a enregistré que deux cas de contagion sur son sol, deux infirmières aux États-Unis qui avaient soigné un patient atteint par l'Ebola en provenance d'Afrique. Les deux femmes sont rétablies.