Le groupe pharmaceutique suisse Roche espère obtenir une procédure d'autorisation accélérée aux États-Unis pour son test de diagnostic rapide d'Ebola, mis au point à des fins de recherche, mais qui pourrait être utilisé pour dépister les malades, a indiqué son directeur général dimanche dans le SonntagsZeitung.

«À des fins de recherche scientifique, il est déjà prêt», a expliqué Severin Schwan dans un entretien publié dans le journal suisse alémanique.

Le groupe bâlois, qui aspire à faire approuver ce test de diagnostic à des fins cliniques, a déjà déposé la documentation nécessaire dans l'Union Européenne. Il entend en faire de même prochainement auprès des autorités de santé aux États-Unis.

«Nous espérons qu'elles nous accorderont une procédure d'autorisation accélérée», a affirmé Severin Schwan.

La fièvre hémorragique Ebola a dépassé la barre des 10 000 cas, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) publié samedi.

Le dernier décompte, établi au 23 octobre, a répertorié 10 141 cas et 4922 décès.

Aux États-Unis, quatre cas ont été enregistrés, le plus récent concernant un médecin, hospitalisé à New York, qui s'était porté volontaire en Guinée, un des trois principaux foyers de l'épidémie.

Les deux infirmières, qui avaient été infectées dans un hôpital texan où un patient libérien, de retour de son pays, est décédé, ont quant à elles été déclarées guéries.

Récemment, le Mali a été ajouté à la liste des pays touchés, après le décès d'une fillette de deux ans qui revenait de Guinée où elle s'était rendue avec sa grand-mère.