Le gouvernement canadien a conseillé vendredi à ses ressortissants de quitter les pays les plus touchés par l'épidémie de fièvre Ebola tout en prenant, à ses frontières, des mesures de contrôle des personnes en provenance de ces mêmes pays.

«Nous demandons aux Canadiens vivant en Sierra Leone, en Guinée et au Liberia d'envisager de quitter» ces pays par des vols commerciaux «tant que ceux-ci sont encore disponibles», a déclaré la ministre de la Santé, Rona Ambrose.

Elle a expliqué que toutes les personnes en provenance des pays touchés par le virus de la fièvre hémorragique seraient contrôlées.

Plus tôt dans la semaine, le Canada comme les États-Unis avait décidé de procéder à des contrôles renforcés dans les aéroports.

Si aucun vol direct ne dessert les aéroports canadiens en provenance de ces pays, les passagers qui auraient embarqué à bord d'un avion depuis ces pays touchés par le virus seront particulièrement contrôlés dans le cadre de la législation sur la quarantaine.

Afin de prévenir «l'apport peu probable du virus Ebola» au Canada, «tous les voyageurs identifiés comme étant arrivés à partir d'un pays d'Afrique touché» seront interrogés et examinés par un agent des services de quarantaine, a expliqué Rona Ambrose.

L'appel aux Canadiens à quitter la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia a été décidé en raison de la difficulté pour le Canada à fournir des services consulaires sur place, a-t-elle relevé.

Vendredi, le ministère des Affaires étrangères avait déjà appelé les voyageurs à annuler leurs déplacements vers les trois pays les plus touchés par l'épidémie si «ce voyage n'est pas essentiel».

Dans son dernier bilan, l'Organisation mondiale de la santé fait état de 4033 morts sur 7399 cas enregistrés dans 7 pays (Sierra Leone, Guinée, Liberia, Nigeria, Sénégal, Espagne et États-Unis).