Le Canada n'a pas encore livré de doses d'un vaccin expérimental offert par le pays pour combattre l'éclosion d'Ebola en Afrique de l'Ouest, alors que les stocks d'un traitement expérimental américain sont épuisés.

Un médecin libérien infecté par le virus d'Ebola et qui avait reçu le traitement expérimental ZMapp, produit aux États-Unis, est décédé, a annoncé lundi le ministre de l'Information du Liberia.

Seulement six personnes ont reçu du ZMapp à travers le monde, et toutes les réserves du médicament sont maintenant épuisées. Deux Américains qui ont été traités au ZMapp ont survécu, mais un religieux espagnol est décédé.

On ne dispose d'aucun traitement éprouvé contre la maladie, une fièvre hémorragique fortement contagieuse dont le taux de mortalité peut atteindre 90%.

Les doses du vaccin expérimental canadien se trouvent toujours dans un laboratoire au pays, a dit lundi Patrick Gaebel, porte-parole de l'Agence de la santé publique du Canada, qui a refusé de s'avancer sur le nombre de semaines avant que le traitement ne se rende dans les pays touchés.

M. Gaebel a affirmé que le Canada oeuvrait actuellement avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) «pour répondre à des enjeux éthiques, logistiques, réglementaires complexes afin que le vaccin puisse être déployé de manière sécuritaire et éthique aussi vite que possible».

Plus tôt ce mois-ci, le Canada avait annoncé l'offre de 800 à 1000 doses du vaccin contre l'Ebola. Les récipiendaires devraient être d'abord des travailleurs de la santé soignant les patients souffrant de l'Ebola.

Le vaccin, mis au point par des scientifiques au laboratoire national de microbiologie de l'Agence à Winnipeg, n'a jamais été testé sur des humains, mais a montré des signes prometteurs sur des animaux.