Les violences interethniques au Kirghizistan qui ont fait ce mois-ci selon les autorités jusqu'à 2000 morts dans le sud du pays, ont été «systématiques et bien organisées», a affirmé samedi Human Rights Watch (HRW) qui demande une enquête internationale.

«Les recherches menées par Human Rights Watch indiquent que les violences, particulièrement les attaques visant les quartiers ouzbeks, étaient systématiques et, au moins dans certains cas, bien organisées», a expliqué l'organisation de défense des droits de l'homme, basée à New York, dans un communiqué.

HRW a également expliqué que, malgré les accusations de la communauté ouzbèke, elle n'était pas en mesure de dire si les forces gouvernementales kirghizes avaient été directement impliquées dans les attaques visant les Ouzbeks. Cette question, selon l'ONG, devrait être un point majeur à éclaircir dans le cadre d'une enquête.

«Il faut qu'une enquête internationale soit menée pour établir ce qui s'est passé, déterminer qui est responsable et s'assurer que ce genre de violences ne se produise plus jamais», a déclaré Ole Solvang, spécialiste des situations d'urgence à HRW.

Par ailleurs, HRW estime que la décision du gouvernement kirghiz d'organiser dimanche un référendum sur la Constitution et de rapatrier des dizaines de milliers de réfugiés dans des zones «presque inhabitables» risque de rendre la situation «encore plus instable» entre la majorité kirghize et la minorité ouzbèke.