Quatre soldats ukrainiens ont été tués en 24 heures dans l'Est séparatiste prorusse peu avant une rencontre à Minsk entre les représentants des deux camps qui n'a débouché sur un aucun nouvel accord concernant le retrait d'armes de la ligne de front.

«Nous avons perdu quatre soldats et quinze autres ont été blessés dans des combats intenses et des tirs» de rebelles, a annoncé le porte-parole militaire ukrainien Andriï Lyssenko au cours d'un point de presse.

La situation dans la zone du conflit a été «extrêmement tendue dimanche», a ajouté le porte-parole, accusant les séparatistes d'avoir tiré «sur des quartiers habités» en direction de Donetsk, fief des rebelles, et de Marioupol, port stratégique et dernière grande ville dans la zone du conflit sous le contrôle du gouvernement de Kiev.

Des tirs d'armes de calibre 152 mm à partir de Lougansk, autre capitale des séparatistes, ont visé la localité de Stanitsa Louganska, distante d'une dizaine de kilomètres, selon la même source.

Les armes d'un calibre supérieur à 100 mm auraient dû être retirées de la ligne  du front par les deux camps aux termes des accords de paix signés à Minsk en février à la suite de la médiation franco-allemande.

Une nouvelle rencontre lundi après-midi dans la capitale bélarusse entre les émissaires de Kiev et ceux des territoires séparatistes de l'Est qui devait initialement permettre de signer un accord supplémentaire sur le retrait, d'une zone tampon de 30 km de large, des armes d'un calibre égal à 100 mm, de chars et de mortiers, n'a à cet égard apparemment rien donné de nouveau.

Selon le négociateur des séparatistes de Donetsk, Denis Pouchiline, les discussions ont été «avortées par la partie ukrainienne» après environ six heures et ne devraient aboutir à aucun résultat dans les jours à venir.

Un accord «doit être signé le 3 août au plus tard et il restera ensuite 10 jours pour le mettre en oeuvre», avait déclaré le président ukrainien Petro Porochenko dans une interview dimanche.

Plus de 6.800 personnes, principalement des civils, ont péri dans l'est de l'Ukraine depuis le début du conflit entre rebelles prorusses et forces ukrainiennes en avril 2014.

Une nouvelle trêve a été instaurée le 15 février dans l'Est séparatiste mais des accrochages meurtriers s'y poursuivent quasi quotidiennement.