L'OTAN n'a pas constaté «de mouvements majeurs et significatifs» confirmant l'annonce par le président russe Vladimir Poutine d'un retrait de 17 600 soldats russes déployés le long de la frontière ukrainienne, a indiqué jeudi un responsable militaire à l'AFP.

«Nous aurions aimé saluer le retrait de troupes russes de la frontière avec l'Ukraine, car cela serait un pas dans la bonne direction. Mais pour l'instant, nous n'avons pas observé de mouvements majeurs et significatifs» en ce sens, a affirmé cet officier de l'OTAN.

Le président Vladimir Poutine a ordonné samedi soir le retrait des troupes russes déployées depuis cet été à la frontière avec l'Ukraine, à la veille d'une semaine d'intense activité diplomatique autour de la crise ukrainienne.

Vendredi matin, M. Poutine doit rencontrer le président ukrainien Petro Porochenko en marge d'un sommet à Milan.

Selon le Kremlin, l'ordre de retrait concerne 17 600 soldats impliqués dans des manoeuvres depuis l'été dans la région de Rostov, dans le sud de la Russie, face au bassin du Donbass ukrainien.

La Russie est accusée par les Occidentaux, OTAN en tête, d'avoir envoyé des soldats lourdement armés combattre aux côtés des séparatistes prorusses dans cette région. Par ailleurs, quelque 20 000 soldats étaient massés le long de la frontière, côté russe, depuis cet été, selon les derniers chiffres de l'OTAN.

«Il y a toujours une force importante et capable positionnée sur la frontière ukrainienne et des équipements lourds doivent toujours être retirés», a précisé le haut responsable de l'OTAN, sans donner d'indication chiffrée.

«Comme les dirigeants de l'OTAN l'ont clairement indiqué au sommet du Pays de Galles (début septembre), la Russie doit mettre fin à son soutien aux activistes dans l'est de l'Ukraine, retirer ses troupes et cesser ses activités militaires le long de la frontière et en Ukraine», a ajouté l'officier.