Les experts néerlandais en médecine légale ont identifié un total de 65 victimes de l'écrasement du vol MH17 de la Malaysia Airlines, a annoncé samedi le gouvernement néerlandais, tandis que les derniers enquêteurs internationaux quittaient l'est de l'Ukraine en raison des combats entre forces ukrainiennes et séparatistes.

Quarante-deux nouvelles victimes ont été identifiées, a annoncé le ministère de la Justice dans un communiqué.

Parmi elles figurent 21 Néerlandais, les 21 autres ayant une autre nationalité, a précisé le ministère, soulignant que la nationalité «des autres victimes n'a pas été révélée à la demande des ambassades de leurs pays» respectifs.

Vendredi, le coordinateur des équipes d'experts Arie de Bruijn a indiqué que 176 corps «plus ou moins complets» étaient arrivés aux Pays-Bas ainsi que 527 restes de victimes.

«Une équipe de spécialistes travaille jour et nuit, mais nous répétons que l'identification de chaque victime prendra encore des mois», a prévenu le gouvernement néerlandais.

Les derniers des enquêteurs néerlandais, australiens et malaisiens qui travaillaient sur le site de la catastrophe, à la recherche des dépouilles des victimes et des objets leur appartenant, étaient en route pour les Pays-Bas, a indiqué l'agence de presse néerlandaise ANP.

Le dernier vol des enquêteurs, parmi lesquels le chef de la mission de la police néerlandaise en Ukraine Pieter-Jaap Aalbersberg, devait atterrir samedi soir à Eindhoven (sud des Pays-Bas).

Le premier ministre Mark Rutte avait annoncé mercredi que les recherches des dépouilles sur le site de la catastrophe, dans l'est de l'Ukraine, étaient suspendues en raison de l'insécurité provoquée par les combats entre les forces ukrainiennes et les séparatistes prorusses.

Le gouvernement néerlandais a rendu publique samedi une carte de la zone explorée par les équipes d'enquêteurs. Les enquêteurs ont «mené leurs recherches pendant 20 heures au cours d'une période de six jours», mais d'après la carte, ils n'ont couvert qu'une petite zone autour du site où s'est écrasé l'avion vraisemblablement abattu par un missile le 17 juillet dernier.

«Toutes les zones n'ont pas été explorées car leur entrée a été refusée aux experts ou parce que le risque concernant la sécurité était trop élevé», a indiqué le gouvernement néerlandais dans un communiqué.

Quelque 800 Ukrainiens travaillant aux recherches avaient cependant auparavant exploré de nombreuses zones où les équipes internationales n'ont pas pu aller, a ajouté le communiqué.

Ce travail a été réalisé «d'une manière plus professionnelle que ce à quoi on s'attendait initialement et des restes humains ainsi que des affaires personnelles ont été découverts», selon le communiqué.

Le Boeing de Malaysia Airlines assurant la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur avait vraisemblablement été abattu par un missile pendant qu'il survolait l'est de l'Ukraine. Il transportait 298 personnes, dont 193 Néerlandais.

Plus de 220 cercueils ont été acheminés aux Pays-Bas, qui ont été chargés d'identifier les corps.