Le ministre fédéral des Affaires étrangères a exprimé son scepticisme, jeudi, à l'égard de la promesse du président russe Vladimir Poutine de retirer ses soldats de la frontière avec l'Ukraine.

John Baird a affirmé à la Chambre des communes qu'il faudrait assurément pouvoir vérifier tout engagement de la part de la Russie, réitérant que les actions du régime de Vladimir Poutine au cours des six derniers mois avaient été «déplorables».

La réponse du ministre faisait écho aux vues exprimées à Washington et au sein de l'OTAN. Le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a affirmé sur Twitter n'avoir encore vu aucun signe de retrait des soldats russes.

M. Baird a aussi affirmé que le Canada élargirait ses sanctions contre la Russie, alors même que des informations émanant de Moscou laissent entendre que le Canada et les États-Unis subiraient des représailles pour de telles actions.

Le ministre canadien a fait valoir qu'aucun autre gouvernement n'avait pris une position plus ferme et agressive contre les «agressions russes en Ukraine». Le Canada a déjà annoncé l'envoi de soldats, de chasseurs furtifs et de navires de guerre dans des pays frontaliers de l'Ukraine et de la Russie en Europe de l'Est.

L'agence russe de nouvelles ITAR-TASS a cité un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, jeudi, disant que les sanctions imposées par le Canada et les États-Unis ne resteraient pas sans réponse.

«Les sanctions ne sont pas notre façon de faire, mais des actions hostiles nous forcent à répliquer», aurait dit le porte-parole Alexander Lukashevich, évoquant notamment des interdictions de visa.