Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a offert sa médiation pour trouver une solution à la crise en Ukraine, dans une déclaration lundi à l'AFP.

«Je suis prêt à jouer un rôle si c'est nécessaire», a déclaré le chef de l'ONU, actuellement en visite à Abou Dhabi.

M. Ban a indiqué être en contact avec toutes les parties concernées, en citant les dirigeants ukrainiens, les dirigeants russes, l'Union européenne et les États-Unis. «J'appelle les quatre parties à résoudre ce problème par les moyens pacifiques, et je suis prêt à jouer un rôle», a souligné le chef de l'ONU.

Il s'est dit «profondément inquiet» des violences en Ukraine et a demandé l'application de l'accord du 17 avril conclu à Genève par «toutes les parties» en conflit.

L'accord de Genève, compromis signé entre l'Ukraine, la Russie, les États-Unis et l'Union européenne, prévoit notamment le désarmement des groupes illégaux et l'évacuation des bâtiments occupés.

Mais la Russie a déclaré la semaine dernière que cet accord était mort après le lancement par Kiev d'opérations militaires décrites par Moscou comme une «guerre de (l'Ukraine) contre son propre peuple».

«J'appelle avec force toutes les parties concernées à se retrouver à nouveau et à voir ce qui a mal marché et pourquoi cet accord n'a pas été appliqué et pourquoi tout le monde est en train de recourir à la violence», a souligné M. Ban.

«J'exhorte, dans les termes les plus forts, tous les Ukrainiens et leurs partenaires à trouver une solution à la crise actuelle avant qu'elle n'échappe à tout contrôle», a insisté le secrétaire général de l'ONU.

Le secrétaire général adjoint des Nations unies, Jeffrey Feltman, avait indiqué vendredi devant le Conseil de sécurité que M. Ban appelait «toutes les parties à faire preuve d'un maximum de retenue» et demandait «à tous de respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine».

Selon le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric, M. Ban a décidé d'envoyer M. Feltman en mission cette semaine à Moscou et à Kiev «afin de promouvoir une désescalade et un règlement pacifique de la crise».

M. Feltman devrait souligner auprès de ses interlocuteurs «la nécessité de revenir à la diplomatie», et il offrira «les bons offices» de l'ONU dans cette crise.