Le ministère canadien des Affaires étrangères recommande aux voyageurs d'éviter de voyager en Crimée et à ceux qui s'y trouvent de quitter «pendant que la situation en matière de sécurité le permet».

Cet avertissement est survenu alors que le président russe Vladimir Poutine a obtenu la permission officielle de son parlement d'utiliser ses forces armées en Ukraine.

Le ministère justifie cet avertissement par «l'incertitude politique», les opérations militaires, les manifestations et les affrontements qui y ont lieu. Il recommande aux Canadiens qui ne peuvent pas quitter la province, où les aéroports ont suspendu leurs activités, de rester à l'intérieur et d'éviter les manifestations et les foules.

Il conseille aussi d'éviter tout déplacement non essentiel à la capitale ukrainienne, Kiev, en raison de l'instabilité qui y règne.

La demande de Vladimir Poutine au parlement russe pour déployer son armée mentionnait le «territoire de l'Ukraine» de manière générale plutôt que la Crimée spécifiquement, soulevant ainsi la possibilité que Moscou n'envoie ses effectifs militaires dans d'autres provinces russophones du sud et de l'est de l'Ukraine.

Le Canada et d'autres pays ont fermement recommandé à la Russie de respecter la souveraineté de l'Ukraine.

Les autorités ukrainiennes et des diplomates occidentaux soutiennent que l'intervention militaire russe est déjà amorcée. Des hommes lourdement armés vêtus d'uniformes militaires non identifiés ont assiégé des édifices gouvernementaux, des aéroports et d'autres installations stratégiques en Crimée, au cours des derniers jours.

Ignorant l'avertissement du président américain Barack Obama, qui a affirmé vendredi qu'une intervention militaire russe entraînerait «des coûts», Vladimir Poutine a dit samedi que «la situation extraordinaire en Ukraine» mettant en danger la vie des citoyens russes et du personnel militaire d'une base navale russe, située dans la péninsule de la mer noire depuis la chute de l'empire soviétique.