La police norvégienne a annoncé samedi qu'elle allait recourir à un mini-submersible pour tenter de retrouver les corps d'autres victimes éventuelles après une fusillade la veille qui a fait au moins 85 morts sur une île près d'Oslo.

La Croix-Rouge norvégienne a aussi indiqué que ses plongeurs prenaient part aux recherches autour de l'île d'Utoeya.

«Cette nuit, un petit sous-marin va être envoyé et sera utilisé toute la nuit» pour la recherche de corps, a déclaré un porte-parole de la police, Dag Gjaerum, à l'AFP.

Vendredi, un homme déguisé en policier a ouvert le feu sur quelque 600 jeunes rassemblés sur l'île, faisant 85 morts et «4 ou 5» disparus, selon le dernier bilan.

Des rescapés de la fusillade, certains blessés, ont été rassemblés dans l'hôtel de Sundvollen, non loin de l'île.

«Certains jeunes sont blessés, avec des problèmes aux jambes ou des coupures», a précisé Dag Gjaerum.

«Leurs proches, leurs parents, leurs frères et soeurs sont ici et parlent de l'épisode d'hier», a-t-il dit, en indiquant qu'ils étaient soutenus par des pasteurs et des psychologues.

Un responsable de la Croix-Rouge norvégienne, Jahn Petter Berentsen, a indiqué que des plongeurs participaient aux recherches.

«Il y a des plongeurs de la Croix-Rouge avec des caméras sous-marines qui évoluent autour de l'île», a-t-il dit, en précisant que ses équipes fournissaient aussi une aide psychologique aux personnes rassemblées dans l'hôtel.

«Avant, il y avait de nombreux rescapés et des personnes heureuses d'avoir survécu. Maintenant, la plupart des personnes sont celles qui ont perdu un proche, alors c'est difficile, il y a beaucoup d'émotions et nous sommes juste là pour être une épaule sur laquelle s'appuyer», a-t-il ajouté.

Plusieurs personnes présentes sur l'île pour une université d'été de la jeunesse travailliste se sont jetées à l'eau pour tenter d'échapper au tireur.

Celui-ci leur a néanmoins tiré dessus alors qu'elles s'enfuyaient à la nage.

La police a arrêté un Norvégien de 32 ans, identifié comme étant Anders Behring Breivik par les médias norvégiens. Celui-ci a reconnu avoir ouvert le feu sur Utoeya.

Il est aussi soupçonné d'être impliqué dans l'explosion d'une voiture qui s'est produite peu auparavant près du siège du gouvernement norvégien, faisant sept morts.