La psychiatre que consultait le jeune homme accusé d'avoir tué 12 personnes dans un cinéma d'Aurora au Colorado, le 20 juillet, inquiète de son comportement, avait alerté ses collègues quelques semaines avant la tuerie, selon une chaîne de télévision locale.        

Selon KMGH-TV, une filiale d'ABC News, Lynne Fenton, la psychiatre que James Holmes a consultée plus tôt cette année à l'Université du Colorado à Denver, où il préparait un doctorat en neurosciences, s'était montrée inquiète du comportement de son patient six semaines avant la fusillade.

Mme Fenton aurait fait part de ses inquiétudes à plusieurs de ses collègues d'un «Groupe d'évaluation comportementale et d'estimation des risques» de l'université début juin. Mais cette démarche n'a jamais eu de suites, car le temps que la psychiatre aborde le sujet séparément avec les membres de ce groupe, James Holmes avait entamé les démarches pour quitter l'université.

Selon la chaîne de télévision, qui cite des sources anonymes, l'université du Colorado n'a donc pas contacté la police.

Selon le site internet de l'université, ce groupe d'évaluation est un nouveau moyen «qui peut permettre à la faculté, à ses employés ou aux autres étudiants d'obtenir des informations sur les individus qui pourraient poser problème».

Certains pensent que l'échec du tueur présumé à un examen important en juin aurait été l'élément déclencheur qui l'a poussé à passer à l'acte.

Originaire de Californie, l'étudiant est accusé d'avoir tué 12 personnes et blessé 58 autres dans un cinéma à Aurora, dans la banlieue de Denver, pendant la première du film Batman, The Dark Knight Rises.

Il est actuellement détenu à l'isolement au centre de détention du comté d'Arapahoe et il encourt la peine de mort, bien que l'État du Colorado n'ait exécuté qu'une seule personne depuis 1976.

Pas moins de 24 charges pour meurtre et 116 pour tentative de meurtre ont été retenues lundi contre lui.