Le vice-président américain Joe Biden a réuni jeudi des dirigeants d'associations de forces de l'ordre pour réfléchir à la lutte contre la violence des armes à feu, tâche dont le président Barack Obama l'a chargé après le massacre d'écoliers la semaine dernière.    

«Le président veut absolument tenir sa promesse d'agir», a déclaré M. Biden lors d'une courte allocution devant les journalistes. «Même si nous ne sauvons qu'une vie, il nous faut agir», a-t-il ajouté.

M. Biden, qui était entouré de ministres concernés par ce dossier comme celui de la Justice Eric Holder, celle de la Sécurité intérieure Janet Napolitano, celui de l'Éducation Arne Duncan et celle de la Santé Kathleen Sebelius, avait convié des dirigeants de 12 associations nationales de forces de l'ordre.

«Je veux écouter votre opinion, parce que pour parvenir à quelque chose, nous allons avoir besoin de votre argumentation», a ajouté M. Biden, en évoquant notamment la remise sur le tapis de la réglementation contre les armes d'assaut adoptée sous Bill Clinton en 1994, mais qui a expiré dix ans plus tard faute de soutien au Congrès.

Le groupe de travail dirigé par M. Biden, annoncé mercredi par M. Obama, devrait en particulier examiner comment réglementer la vente de fusils d'assaut et de chargeurs à forte capacité. Il travaillera aussi sur des politiques relatives à la santé mentale et la violence dans la culture populaire.

Vingt enfants de six et sept ans et six femmes membres de l'encadrement ont été tués vendredi dernier par un assaillant armé notamment d'un fusil d'assaut dans l'école primaire Sandy Hook de Newtown (Connecticut). Le tueur, un jeune homme de 20 ans, s'est suicidé.

Ce drame a provoqué un choc dans l'opinion et conduit M. Obama à s'emparer d'un dossier sur lequel il avait été timide pendant son premier mandat, possible conséquence du poids politique des défenseurs d'une interprétation large du second amendement de la Constitution, qui garantit le droit des Américains à s'armer.

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